Nous arrivons dans la soirée du 12 avril à Puerto Lopez, petit
paradis bercé par le Pacifique. On s’installe dans la cour d’une petite auberge
adorable à la verdure rafraîchissante. L’hostel Sol Inn. On adore son architecture
originale à plusieurs niveaux et passerelles en bambou le tout organisé autour
d’un grand patio commun avec cuisine, salon et immenses tables. Hyper convivial
et cosy. À part les mosquitos le soir, rien à dire.
On part explorer les alentours avec notamment la superbe playa de Los Frailes.
Super journée de balade et baignades.
Halima, une enseignante française de Quito en vacances
apaise les petits coups de soleil des enfants avec le liquide visqueux d’une
feuille d’agave.
Une belle journée s‘annonce le lendemain donc on part pour
l’Isla de la Plata, rebaptisée « Galapagos des pauvres » car on y
rencontre une bonne partie de la faune des îles prestigieuses mais qui ne sont pas
à la portée de toutes les bourses. Et on ne sera pas déçu !
Des milliers d'oiseaux tournoient au-dessus de l'île |
Tortues de mer |
Fous à pattes bleues |
Promenade sur l'île
On est scotchés par des plantes dont les feuilles se referment au bruit pour se
protéger. Il suffit de frapper dans ses mains à proximité et la magie
opère ! (photo ratée désolé)
C’est la période des amours pour les fregatas. Les mâles
gonflent leur gorge rouge pour séduire les femelles au cou généralement blanc.
Madame ira avec celui qui a le plus beau ballon !!
Fregata femelle |
Un beau mâle! |
Un fou à pattes bleues un peu isolé |
Suite à des averses récentes, l’eau n’est pas suffisamment
transparente pour profiter de la faune aquatique mais s'offre un petit bain
rafraîchissant.
On rentre vannés mais ravis de cette très belle journée.
Le soir on goûte au poisson frais cuit au barbecue. Un délice! |
Après 3 jours à se requinquer au soleil et au chaud, nous
faisons demi-tour et traversons les plaines de l’Est en direction de Baños dans
les montagnes du centre.
Collègue au top! |
Joli marché de fruits, légumes et fleurs |
On n’avait pas trop préparé cette étape mais on savait qu’il
y avait plein de choses à faire :
En cherchant à apercevoir le volcan Tungurahua, on tombe sur
ce petit parc perché sur les hauteurs de Baños où sont installées des
balançoires géantes. Tu te balances au-dessus du vide avec vue directe sur le
volcan. Grisant !
C'est le dimanche de Pâques le lendemain et les cloches sont passées dans la jardin de l'auberge où nous avons passé la nuit, pour le plus grand bonheur des enfants.
On a continué les sensations fortes en descendant vers Puyo, aux portes de l’Amazonie par la route des cascades.
Dans l'attente du top départ |
On a continué les sensations fortes en descendant vers Puyo, aux portes de l’Amazonie par la route des cascades.
Descente en zipline au-dessus de deux superbes cascades et
retour en nacelle. Une première mémorable pour tout le monde sauf pour Ben qui
préfère garder les pieds sur terre ;-)
Autre jolie cascade |
Dernière cascade. Un passage étroit a été aménagé pour passer
derrière !
On devait s’arrêter à Puyo mais on ne s’y sentait pas
vraiment dans la jungle donc on a poussé jusqu’à Puerto Misahualli sur les
rives du rio Napo, un affluent important de l’Amazone.
Sur la route, l'Oriente, les portes de l'Amazonie se déploient sous nos yeux. Mythique, magique.
Les gérantes du Sinchi Warmi (femmes courageuses), un joli
lodge, nous laissent camper sur leur terrain. Arrivés tard, nous jouons les
feignasses et commandons un gros plat de pâtes au poulet et aux légumes.
Delicious.
Sur la route, l'Oriente, les portes de l'Amazonie se déploient sous nos yeux. Mythique, magique.
Le Rio Napo! |
On ne l'avait pas invitée à dîner celle-là! |
Le lendemain matin on s’offre un petit tour dans la jungle,
la vraie, avec les lianes, les singes et toutes les petites joyeusetés qui
peuplent les lieux. Pour que cette expérience ne se transforme pas en cauchemar,
on a préféré prendre un guide ! Il nous a donné plein d’explications passionnantes
sur les plantes et les arbres qu’on a croisé.
Notre parking *** |
En faisant pousser de nouvelles racines dans la bonne direction, cet arbre est capable de se déplacer tout seul (jusqu'à 1 m par an) pour trouver un meilleur sol ou le soleil! |
Et hop, un sac végétal! |
Le clou de la balade : un petit tour en barque sur le
Napo à jouer les chercheurs d’or. Les enfants ont adoré et Louise a même trouvé
une micro pépite !
Sur le chemin du retour, Fabio nous décrit un peu la vie à
Puerto Misahualli et de Sinchi Warmi. Créé par un groupe de femmes il y a
quelques années, quelques hommes de la famille dont Fabio ont pu s’intégrer
récemment au projet. Il parle de ses proches et collègues féminines en les
appelant, avec beaucoup de respect, les « femmes fortes » au
sens de courageuses, volontaires, indépendantes et travailleuses. Ces paroles confirment
l’impression de tranquillité et de détermination qu’on ressent au contact de
chaque membre de cette sympathique communauté.
L'intérieur d'un tronc de bananier |
Direction maintenant Saquisili à 100 km au sud de Quito, plus
ou moins dans le centre. On arrive pile pour l’impressionnant marché du jeudi
matin, avec notamment la foire aux animaux.
Levés aux aurores, on arpente le marché une bonne partie de la matinée. Pas forcément fans de l’ambiance tantôt un peu froide et tendue, tantôt frénétique, mais c’est une expérience ! Maïder a été particulièrement choquée par le traitement des animaux, il est vrai plutôt violent...
Levés aux aurores, on arpente le marché une bonne partie de la matinée. Pas forcément fans de l’ambiance tantôt un peu froide et tendue, tantôt frénétique, mais c’est une expérience ! Maïder a été particulièrement choquée par le traitement des animaux, il est vrai plutôt violent...
Notre taxi pour rentrer au village |
Certains l'auraient bien emmené avec nous celui-là.... |
La Barbecue Mobil |
Appétissant? |
Elles sont en fait très amères |
Heureusement, le nom de notre prochaine destination nous
détend : la Laguna Quilotoa. Ça sonne un peu comme une promesse d’eau
claire et de cocotiers, non ?
Bon bah loupé, il s’agit d’un lac d’effondrement volcanique ou
caldeira à 3800 m d’altitude et on y arrive sous la pluie par 10 degrés max…
Cependant, même sous la pluie ça reste joli !
Du coup c’est après-midi sieste et école dans le refuge en
contre-bas.
Le soleil s’impose le lendemain. C'est magnifique.
Louise a très envie de faire le tour du lac. Après nos 48h imprévues dans la jungle, nous n’avons plus beaucoup de temps mais c’est quand même bien tentant… On opte pour une ballade jusqu’à un des points les plus hauts puis on descend au bord du lac pour vraiment se rendre compte de l’immensité du lac et de la hauteur de ses remparts naturels. Bon, au final, ce n’était pas beaucoup plus rapide que de faire le tour mais c’était chouette. On se pressera ailleurs… ou pas… !
Louise a très envie de faire le tour du lac. Après nos 48h imprévues dans la jungle, nous n’avons plus beaucoup de temps mais c’est quand même bien tentant… On opte pour une ballade jusqu’à un des points les plus hauts puis on descend au bord du lac pour vraiment se rendre compte de l’immensité du lac et de la hauteur de ses remparts naturels. Bon, au final, ce n’était pas beaucoup plus rapide que de faire le tour mais c’était chouette. On se pressera ailleurs… ou pas… !
On redescend dans la vallée pour faire des courses et on
remonte ensuite en face dans le parc du superbe volcan Cotopaxi.
Nuit dans un camping gratuit du parc avec vue directe sur le
volcan qui se dévoile timidement à la tombée de la nuit.
Le lendemain matin on (les parents seulement … ;-)))
assiste au lever du soleil sur le volcan complètement dégagé puis au ballet des
nuages qui vont et viennent autour de lui. Magnifique.
Il n’y a pas vraiment de rando à faire à part monter au
refuge du volcan mais comme t’es dessus quand tu montes, bah tu n’en profites
pas beaucoup… Du coup on se contente de le contourner en voiture et on ne se
lasse pas d’admirer son cône presque parfait.
On pensait gagner du temps en traversant le parc mais on
aurait dû faire demi-tour car on se retrouve sur une route en pavés hyper
irréguliers et défoncés qui font passer la tôle ondulée des pistes de Patagonie
pour du bitume ! On a espéré jusqu’au bout que ça s’améliore mais ce n’est
qu’après 1h30 de ce traitement que l’on retrouve l’asphalte.
Nous ne sommes plus très loin de Quito et si on a décidé de
faire l’impasse sur la visite de la ville, il nous faut toutefois la contourner
de près pour rejoindre la Mitad del Mundo, le monument qui marque la ligne de
l’Équateur, une étape hautement symbolique pour nous dans ce grand voyage.
Deux bonnes heures d’embouteillages et la traversée d’un dédale
de petites rues plus tard, on arrive au complexe touristique construit autour
du monument. Les prix astronomiques et l’ambiance surfaite nous font fuir.
Petite photo du monument de loin et on passe notre Équateur sur le boulevard
d’à côté.
Ça fait quand même quelque chose après presque 8 mois de route et 25
000 km parcourus dans l’hémisphère sud. Ce passage nous rapproche de la fin du
périple. En tout cas, les enfants sont heureux de se savoir du même côté de la
France !
Nord |
Sud |
On veut quand même marquer le coup donc on reprend la route
vers un autre site consacré à la ligne imaginaire conseillé dans le
Routard : Quitsato. Effectivement c’est bien plus sympa et le cadre est
très joli.
Nouveau concept : les chiottes-musée. Hyper efficace. On apprend tout sur l'effet Coriolis |
A quelques km de là on passe devant une immense aire de jeux
publique. Ce n’est pas très raisonnable car il est tard mais impossible de ne
pas s’arrêter tellement ça a l’air chouette !!
On profite d’un superbe coucher de soleil sur la route et on
arrive de nuit dans un camping à Ibarra, pas très loin de la frontière.
Confortable et pas cher, on y restera 2 nuits pour profiter
du wifi et faire les lessives avant de rejoindre la frontière colombienne.
Dernière nuit dans la ville frontière de Tulcàn. On ira
sillonner les allées de son cimetière où les paysagistes œuvrent pour créer un
environnement agréable et original pour leurs morts. Un cimetière finalement
très vivant !
Nous passons notre dernière nuit ici. On trouve un petit
hôtel sur Ioverlander mais alors qu’on lui demandait juste de stationner dans
la cour moyennant 10 USD, le gérant insiste pour que nous prenions une chambre
pour… 10 USD parking compris ! On n’a jamais compris son calcul et on lui
a bien fait répéter ; toujours est-il que les filles ont profité de la
chambre !
Le lendemain, après 3 semaines à sillonner le pays, on passe
la frontière direction Colombie.
Franchement on a adoré l’Équateur. Il a tout ou presque pour
lui ce pays : sa taille qui permet d’en avoir un bon aperçu en peu de
temps, la diversité des paysages, le contact facile avec les gens, un mélange
de traditions et de modernité, le coût de la vie, … etc. Top.
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