3 avril 2017- On vit le 2e passage de frontière
le plus long de notre histoire avec celui du mois de novembre vers le Chili où
les douaniers étaient en grève. Là, pas de grève, juste nous et 4 heures d’attente
à cause de l’agent de douane en mode slowmotion extrême. La regarder « bosser »
électriserait la tête du plus zen des voyageurs.
On se détend en regardant le paysage qui a radicalement
changé quelques km seulement avant la frontière.
Petit tour à Macara, la très sympathique ville frontière pour
échanger nos soles en US dollars qui est étonnement la monnaie en Equateur
depuis l’an 2000. La dollarisation a été
décidée suite à une très forte inflation. Au premier abord les prix nous ont paru plus chers qu’au Pérou
mais avec du recul pas tant que ça.
On retrouve tous nos compagnons de route dans une
auberge-camping très sympa qui a l’avantage de se trouver à une dizaine de km du
bourg. On en profitera pendant un peu plus de 24h.
Il est temps de dire au revoir ou à bientôt à tout le monde
car nous sommes un peu plus pressés qu’eux qui n’ont soit pas le projet de
rejoindre les US soit plus de temps pour le faire. On a adoré ces moments
passés avec eux.
Première étape, le parc national de Podocarpus du côté de
Loja. Le descriptif qui en est fait dans le Routard est plus qu’attrayant :
faune, flore, belles vues, etc…
Les rochers peuvent jouer aux quilles avec les voitures... |
Toujours sur la route vers Loja |
On est salué à l’arrivée par une belle soirée ensoleillée
sur les montagnes et heureusement car c’est pour ainsi dire la dernière fois qu’on
verra le soleil sur les 2 prochains jours.
Froid et pluie au programme… C’est
là que tu rêves d’un camping-car comme les copains Gauthier et Céline qui nous
rejoignent finalement ou encore une autre super famille de français en
vadrouille sur à peu près le même itinéraire, Ben et Aurélie et leurs 3 enfants
(un-ptit-an-pour-nous.jimdo.com) Ils ont pitié de nous et nous invitent pour un
thé chaud ou même à squatter leur table pour déjeuner. 2 jours bien sympas. On
saisira la chance d’une petite éclaircie en fin d’aprem pour aller crapahuter
un peu autour du centre des visiteurs où on campe gratuitement. Du coup on n'aura
pas pu explorer le parc comme on aurait voulu mais c’était déjà pas mal.
La route a fait des vagues après un tremblement de terre. Impressionnant. |
Arrivée à Podocarpus |
Thomas a filé avant la photo... mais il était là. |
Forcément on a du mal à les quitter et on se retrouve à
partir très tard sans avoir anticiper le prochain bivouac… On finit sur le
parking de la piscine municipale de Loja. Pas terrible mais on en tire l’avantage
d’une petite baignade et d’une douche (froide…) à la nuit tombée.
On s’offre un peu de confort pendant une averse dans un
resto colombien. Si la nourriture n’est pas inoubliable, la bienveillance des
proprios et serveurs nous touche et on passe un très bon moment.
Si tu as aimé ton expérience dans le resto, sonne la cloche en sortant ! |
Des miniatures de maisons colombiennes en déco. |
On dort sur un parking pou CC à quelques pas d’un parc. La
ville célèbre ce jour les 460 ans de sa création si bien qu’on a le droit à des
concerts et un feu d’artifice servi direct dans la tente.
Nous prenons alors la route vers Guayaquil sur la côte ce
qui nous fait passer dans le parc national El Cajas, sorte de petite Écosse,
tant sur les paysages que sur la météo… Trop de pluie pour randonner, c’est
bien dommage…
La musique du Benny Hill Show aurait été parfaite pour la scène. Monsieur a couru en vain après madame pendant tout le temps qu'on était là... |
A priori des Polypepis Incana (!) ou arbre à écailles.
Ce serait la plante poussant à la plus haute altitude au monde (entre 3800 et 4600 m) et possédant un tronc.
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On monte jusqu’à un col à plus de 4000 mètres d’altitude avant
de redescendre dans un environnement tropical vraiment magnifique et
impressionnant. Les plantes sont démesurées.
On s’improvise du coup un petit pique-nique dans ce cadre en prenant une piste sur quelques km.
Vue grandiose sur la plaine jusqu’à l’océan.
Repérez le haut du lampadaire en bas de la photo pour avoir une idée de la taille de cet arbre.
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On s’improvise du coup un petit pique-nique dans ce cadre en prenant une piste sur quelques km.
Vue grandiose sur la plaine jusqu’à l’océan.
Stop pour la nuit devant le petit resto Marylin qui accepte
les campeurs en échange de quelques conso.
On se régalera le lendemain avec un gros brunch.
Le proprio est adorable et aime avoir des voyageurs à ses tables car il a vécu aux US quelques années et a parfois des envies d’ailleurs même s’il trouve que la vie est plus paisible ici.
On se régalera le lendemain avec un gros brunch.
Le proprio est adorable et aime avoir des voyageurs à ses tables car il a vécu aux US quelques années et a parfois des envies d’ailleurs même s’il trouve que la vie est plus paisible ici.
Le ventre bien rempli, on continue la route jusqu’à la
reserva Manglares Churute, une cinquantaine de km avant Guayaquil.
Petite balade dans la mangrove.
Vous ne voyez rien que de la gadoue? |
Voilà avec le zoom... |
Ça grouille de petits crabes. |
On n’a pas levé la tête tout de suite… |
Sauvée in extremis avant qu’elle ne se fasse écraser par le hayon !
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On espère qu'elle ne se prendra pas dans la toile de la voisine! |
Super petite balade.
On voulait absolument en savoir un peu plus sur sa fabrication donc on s’arrête interroger une famille qui prenait le soleil devant chez elle. Il se trouve qu’ils font eux-mêmes pousser quelques cacaoyers et, encore une fois adorables, ils nous font une petite démonstration des premières étapes.
Choix des cabosses mûres
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Extraction des fèves blanches et gluantes |
Séchage puis torréfaction des fèves normalement au soleil |
Fèves à différents stades de séchage. La brune est bonne à vendre. |
Eux ne vendent que les fèves séchées et nous conseillent de
nous rendre dans une plantation à quelques km pour prendre part à une visite
plus complète. Comme ils ne voulaient pas que l’on se perde, les parents
missionnent leurs deux ainés pour nous accompagner ! C’est donc tous les 7
que nous débarquons sur ce domaine qui a l’habitude de recevoir des groupes de
Guayaquil. Là nous sommes seuls et on a le droit à une super visite privée.
On observe non seulement les cacaoyers mais aussi leur rizière,
Les cactus à Pitaya qu’ils font pousser sur des arbres
tuteurs.
Et même un poivrier ! Génial.
On nous remontre ensuite en accéléré les étapes de fabrication
du cacao.
Les fèves séchées (ici à la poêle pour aller plus vite) sont écrasées et on obtient une pâte de cacao amère et gluante.
On pourra déguster un chocolat chaud dans lequel ils font au préalable infuser un peu de citronnelle.
Alors que l’on terminait la petite vaisselle, on voit un
iguane 3 fois plus gros que celui de la frontière passer d’un arbre à l’autre !
Impressionnant.
Au final on se sent tellement bien ici que Ben raccompagne
les garçons et nous dormons sur place, au bord de l’eau.
Le lendemain c’est mission lessive et courses à Guayaquil.
On n’a pas très envie d’y rester et aucune lavenderia n’est en mesure de nous
rendre le linge avant la toute fin d’après-midi. Du coup on laisse tomber et on
sort bien vite de la ville direction Puerto Lopez sur la côte plus au nord.
Après la montagne, la forêt tropicale et la mangrove qu’on a adoré, à nous les
plages de sable fin ! Pour l’instant, l’Équateur s’avère être une très
belle surprise.
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