30- Cusco et la Vallée Sacrée


Le 23 février en fin d’après-midi, nous arrivons à Cusco. Débuts quelque peu laborieux dans cette ville aux portes de la Vallée Sacrée : route, pourtant appelée autopista, complètement défoncée et rues barrées ou à sens unique qui nous obligent à faire des tours et détours avec virages à 90° le tout avec parfois une pente à 30% pour finalement arriver à une adresse iOverlander foireuse, sans oublier une pluie battante évidemment… On reste zen et on se rabat sur le camping Quinta Lala dans les hauteurs de la ville. Cela s’avère finalement un très bon choix car les proprios ont eu la bonne idée de construire un abri suffisamment haut pour que nous puissions nous garer et ouvrir la tente dessous ! Nickel, on est au sec. Nous faisons également la connaissance des Cocabizz, une famille française en voyage en CC pour un an en Am Sud. Très sympas avec 2 garçons des âges de Thomas et Louise. Marley, l’aîné, suit les mêmes cours que Thomas par le CNED et ça fait du bien à tout le monde de tomber sur des gens qui comprennent parfaitement la galère dans laquelle les enfants ont été jusqu’à début février. Et oui, depuis nous avons quasiment tous les cours en PDF ce qui facilite grandement le travail de Thomas et l’organisation de la famille.







Découverte du très agréable centre historique, à pied cette fois ;-)) On est heureusement surpris de voir que toutes les grandes enseignes type Mc Do etc se fondent dans le paysage. Les logos sont uniformes, noir sur murs crème. Elles sont là mais ne gâche rien. 








Avec René et Joëlle, un super couple en vadrouille.

On sera souvent gentiment invités à se réchauffer et passer un bon moment dans le CC des Cocabizz. 

Salut avant le combat


Dîner dans un petit resto, Organika, on ne sait plus ce qu'on a mangé mais c'était délicieux, bio, frais, joli, serveurs adorables. De quoi passer une excellente soirée.


Le temps étant très instable avec beaucoup de pluie et quelques rayons de soleil, on décide de rester plus longtemps que prévu pour permettre aux enfants d’avancer sur les cours et prendre le temps d’organiser notre future expédition vers un des sites incas majeurs.
Nous voulions faire l’impasse sur le Machu Picchu car 1. On ne comprenait rien à l’itinéraire et aux étapes à suivre pour y aller sans y laisser notre portefeuille, 2. On avait été en contact avec une famille revenue enchantée d’un périple de 5 jours à pieds et dos de mulets au Choquequirao, le futur Machu Picchu selon certains. Dix visiteurs par jours en moyenne dans un site grandiose par rapport à l’usine que devait être le Machu Picchu, évidemment ça fait réfléchir. Le problème était vraiment la météo en pleine saison des pluies. Certes, on n’est pas en sucre et on en a déjà fait voir des vertes et des pas mures aux enfants mais franchement 5 jours à potentiellement marcher sous la pluie ne nous enchantaient pas plus que ça…
Au final, les Cocabizz voulant aller voir le Machu, on a fait nos recherches ensemble dans Cusco et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on y voit beaucoup plus clair en étant sur place. Notre voiture et leur CC n’étant pas en top forme, on opte pour une formule minibus + marche + 2 nuits d’hostals franchement pas chère. Ça fera des vacances dans les vacances. Reste plus qu’à trouver les meilleurs jours côté météo. Keral recoupe les infos de dizaines de sites de météo tout en reconnaissant leur faible fiabilité en montagne mais bon, au moins ce sera sans regret. On augmente aussi nos chances de voir la Merveille du Monde inca sous le soleil en passant 2 nuits là-bas car ça nous autorise une journée complète sur le site. La bonne fenêtre n’est que dans 4 jours ce qui nous laisse le temps d’aller faire un petit tour dans la Vallée Sacrée pour découvrir d’autres sites.

Nous allons d’abord sur Moray où se nichent des laboratoires de botanique incas.



Comme vous le voyez ce sont des terrains aménagés en terrasses circulaires et concentriques. Ces terrasses à différentes profondeurs créaient des microclimats reproduisant les climats des différentes régions de l’Empire Inca. L’idée était d’y faire pousser différentes plantes et d’observer où elles poussaient le mieux pour prédire et améliorer leur rendement. Si le site en lui-même n’est pas spectaculaire, son objectif était très intéressant.











À quelques kilomètres de là, un autre endroit, découvert dans des blogs de voyageurs nous intriguait : les Salinas de Maras. L’arrivée par une route en surplomb offre une vision très impressionnante de ces terrasses de sel.    




La nuit tombe lorsque nous atteignons l’entrée si bien que nous bivouaquons tranquilles sur le parking désert. WC à disposition et un employé nous indique même un interrupteur pour ne pas être dans le noir le temps d’un diner rapide. Top.
Le lendemain nous sommes prêts dès l’ouverture et avons le site pour nous tout seuls. 


 C’est une source d’eau chaude salée qui alimente les terrasses grâce à un système de petits canaux.











Après cette jolie balade instructive on a le temps d’aller sans se presser jusqu’à Ollantaytambo pour visiter la forteresse inca qui surplombe la ville.



On découvre les prouesses dont ce peuple était capable.



Le travail de taille de pierres qui leur permet de s’imbriquer parfaitement sans joint.






Des blocs tellement imposants qu’on se demande comment ils ont réussi à les transporter jusque là-haut.







Cache-cache dans les thermes.








No comment... 



Il est temps de repartir à Cusco car demain matin on part très tôt vers The Machu Picchu !
Petit-déj sympa à l’agence puis 6 heures de route vers Hidroelectrica.


A partir de là, on continue à pied car aucune route n’arrive à Aguas Caiientes. Il n’y a que le train hors de prix.
10 km entre les rails et le tumultueux rio Urubamba. Plutôt agréable et par endroit carrément impressionnant.













On arrive à Aguas Calientes à la tombée de la nuit et nous rejoignons l’hostal. Un peu limite en termes de propreté notamment à cause de l’humidité froide qu’on ressent et assez bruyant car les fenêtres donnent pile sur le garage des trains dont les moteurs tournent pendant des heures à l’arrêt. Après un diner simple dans une cantine, on file se coucher car le réveil sonne à 3h30 le lendemain.
Départ à la frontale.





Petite marche d’approche de 20 minutes puis on démarre l’ascension, la vraie, celle qui te fait dire que le Machu Picchu, ça se mérite ! 



Bon bah pas pour tout le monde, visiblement car on débarque au sommet tout transpirant dans une foule compacte qui se presse vers les portes. Ils sont montés en bus, les tricheurs ! Pas l’ambiance que l’on préfère mais bon…
On prend part à une visite guidée plutôt intéressante incluse dans le « package » puis on profite du site encore quelques heures sous le soleil. Bonheur. On a vraiment le temps d’apprécier les lieux et de comprendre pourquoi il fait partie des 7 merveilles du monde.













Ces pierres remplies d'eau, fonctionnaient comme un miroir et permettaient l'observation des étoiles. 






Le temple du Soleil







Un pont inca. Faut pas avoir le vertige...


Le rio Urubamba en contrebas

On redescend par le même chemin en début d’après-midi pour un déjeuner tardif bon et pas cher où on aura le plaisir de déguster l’une des meilleures versions de Lomo saltado, émincé de bœuf sauté avec des oignons, poivrons et tomates, servi avec du riz et des frites, notre plat préféré du moment.
Après une petite sieste à l’hôtel, c’est baignade dans les thermes du village sauf pour Keral qui n’a pas réussi à se lever. En fait, heureusement qu’elle n’était pas là car pas sûr qu’elle aurait laissé les enfants tremper dans le bouillon maronnasse à la délicate odeur de vomit qui lui a été décrit par la suite… Ils avaient le sourire en ressortant, c’est le principal. Ou pas… On verra demain si des pustules leur poussent sur le corps…




Le lendemain, après un bon petit-déj continental et un petit tour dans le village qui vaut la peine pour ses nombreuses et très belles sculptures, on reprend le chemin d’Hidroelectrica le long de la voie ferrée pour prendre le minibus en début d’après-midi direction Cusco.









On ne l'avais pas vu à l'aller mais... 
c'est le Machu Picchu là-haut!!
Route vertigineuse du côté de Santa Teresa
Joli stop sandwichs
Ambiance colo dans le minibus


On retrouve crevés mais heureux, notre petit camping. Gauthier, Céline et leurs 2 garçons, qu’on avait rencontrés brièvement en repartant de la Péninsule Valdès en Argentine début novembre sont arrivés dans l’après-midi. Du coup on reste 48 heures de plus pour passer un peu de temps tous ensemble.




Après 2 semaines dans le coin, il est grand temps de reprendre la route, direction la côte.

Merci Sylvie pour le partage de photos!

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