13 février 2017 : Cinq mois après notre première
visite, nous voici de retour en Bolivie.
Passage de frontière un peu pénible avec des cars de groupes
boliviens qui rentrent chez eux après le carnaval d’Arica. Il y a donc pas mal
d’attente et c’est là que les agents de contrôle phytosanitaires décident de
nous la faire à la chilienne, c’est à dire confiscation de nos fruits et
légumes !!! Ah mais non non non ! Hors de question. Pas de soucis, je vais
vous les cuire moi, les légumes ! On sort la cocotte et c’est parti pour
une tambouille au milieu des camions. Ce n’est pas plus mal, le diner sera prêt
comme ça…
C’est donc assez tard que l’on repart direction le parc
national Sajama du nom du très beau volcan qui le domine. On le contourne par
la piste tout le temps du coucher de soleil et comme il n’y a personne, on
s’installe juste au bord du chemin entourés de volcans, c’est magnifique.
Le volcan Sajama |
Louise est aux anges, en Bolivie, elle a l'âge d'être à l'avant ! |
20/20 pour le cadre, en revanche Maïder n’est franchement
pas dans son assiette et montre quelques signes du mal des montagnes.
D’habitude pipelette, on ne l’entend plus et elle se plaint de maux de tête.
Plus de doutes quelques minutes plus tard lorsqu’elle vomit… Faut dire qu’on a
passé la journée à 4500 m d’altitude et que nous sommes installés à 4200…
On commence à remballer pour repartir et descendre quand un
habitant du coin nous dit que ça ne sert à rien de prendre la route comme ça de
nuit puisqu’en gros la route jusqu’à la Paz est en plateau à 4000 et que de
l’autre côté, on remonte… Ok… Pas super à l’aise les Blot. On file un demi
comprimé de Sorochi Pills et les enfants s’endorment mais très mauvaise nuit
pour les parents qui restent en alerte. Au matin Maïder va un peu mieux mais
pas top et a les lèvres cyanosées… En repartant, on passe devant le petit
hôpital providentiel du village de Sajama. Une visite s’impose ! Maïder
avait effectivement 72% de saturation (« norme » entre 95 et 100%).
Une petite demi-heure sous oxygène plus tard et on la retrouve, fatiguée mais
souriante et surtout qui parle ! Equipe sympathique et efficace. Ça fait
plaisir. On attend encore un peu pas loin pour voir si tout va bien. On en
profite pour visiter le joli village et acheter des feuilles de coca.
Après cet épisode un peu spécial, on repart sur nos pas car
la piste pour traverser complètement le parc est mauvaise et surtout très
longue. Après s’être vu soutirer plus de 60€ de droit d’entrée dans le parc
auquel on pensait pouvoir échapper (et encore on nous en demandait 150 au début
car pas de ristourne pour les enfants !!), on prend la voie rapide
direction La Paz. Pour une nuit pourrie et une matinée à l’hôpital, ça fait
cher de la photo ! Mais bon pas de regret malgré tout.
Bref, fatigués et maintenant agacés, c’est le petit voyant
qui s’allume sur le tableau de bord qui nous achève… Et ouiiii, le revoilà
notre boulet de filtre à particules qui n’a pas supporté le passage en
altitude, d’autant que l’altimètre reste désespérément scotché à 3900… Malgré
le respect de la procédure VW pour faire une régénération forcée, ça ne passe
pas et quelques km plus loin, le moteur se met en sécurité, plus de turbo…
On finit la route dépités et inquiets et on va trouver un
peu de réconfort à quelques km de La Paz dans l’hôtel-camping Oberland, tenu
par un suisse sympathique. Il a l’avantage d’être à seulement 3200m d’altitude.
Garage VW le lendemain, heureusement en bas et du bon côté
de La Paz par rapport à nous. Incompétents et limite voleurs (100 € juste pour
un passage à la valise alors qu’ils ne peuvent rien faire d’efficace car ils ne
connaissent pas les véhicules diesel), ils proposent de revenir le lendemain
pour un nettoyage du filtre mais ça n’est pas une solution pérenne car nous
abordons la portion du voyage sur les hauts plateaux andins ou dans la Cordillère
avec de nombreux passages à plus de 3000 et ce jusqu’en Colombie… Le filtre va
s’encrasser en très peu de temps donc c’est une manœuvre inutile. Il nous faut
quelqu’un capable de virer le filtre et de reprogrammer le moteur, ce qu'on aurait dû faire en France (c'est en forgeant, que...)
Pendant que Ben va faire le tour des autres garages, Keral
emmène les enfants pour un survol de la ville en téléphérique. Idéal pour se
rendre compte de l’immensité de la ville qui occupe chaque cm2 des
montagnes qui entourent son centre historique. Le point le plus bas est à 3100 m
d’altitude et le plus haut à 4000. Impressionnant.
Après une grosse demi heure à essayer de repérer le bon minibus dans ce bazar sans succès, on se rabat sur un taxi |
Et c'était bien sympa d'échanger avec notre chauffeur qui nous parle de son pays, sa vie, etc |
Cette petite virée nous a
fait du bien. Ben, lui, est rentré bredouille.
Eclaircie à l’horizon quand on parvient à rentrer en contact
avec un garagiste Bosh, spécialiste diesel. Ben a RV le lendemain. École et
piscine au camping en attendant.
On rencontrera un couple de retraités français passionnés de
photos, Daniel et Marion, et un couple de jeunes allemands qui parcourent
l’Amérique après un an en Afrique. Sympas et pleins de bons conseils pour la
suite car ils font la route en sens inverse.
Le lendemain, journée épique pour Ben qui doit d’abord
trouver le garage sur les hauteurs de La Paz, à El Alto. Mais qui dit hauteurs,
dit … monter, et pas qu’un peu, avec la voiture qui plafonne à 20 km/h dans les
côtes… Bonheur. Après une heure à tourner, il le repère enfin. Là, le garagiste
n’y va pas par quatre chemins, il démonte le (gros) bignou et le nettoie
énergiquement pendant près de 5 heures allongé dans la boue avec des fils
électriques qui trempent dedans, par moment sous la pluie… Flippant. Il crée
volontairement au passage 5 trous confortables qui devraient permettre aux gaz
de s’échapper. Plus de risque réel pour le moteur mais impossible de le
reprogrammer donc il reste en sécurité… Après plus de 4 heures d’essais à
serrer les fesses avec le garagiste au volant, Ben finit par rentrer à la nuit
tombée. Normalement, le moteur pourra être reprogrammé au Pérou… Problème à
moitié résolu donc mais c’est mieux que rien.
Pendant ce temps-là au camping, c'est école et piscine! |
Photo collector : Thomas qui aide sa soeur à comprendre un exercice de maths. |
On repasse à VW qui nous offre le 2e passage à la
valise mais qui, comme la fois précédente, ne peut rien faire. Tout le monde nous
assure qu’il n’y a pas de danger à rouler comme ça, il n’y a pas de puissance
mais c’est tout.
On reprend donc la route vers Copacabana au bord du lac
Titicaca.
Les récentes intempéries et les travaux rendent les
conditions de conduite particulièrement difficiles et ce n’est qu’au bout de 4
heures à tourner dans El Alto à la recherche d’une issue que nous finirons par
sortir de La Paz !
Claqués avant même de réellement prendre la route…
Impossible de rallier Copacabana dans la journée donc on demande l’hospitalité
à une petite auberge sur la route qui accepte que l’on se gare dans sa cour.
Ultra spartiate mais calme et des proprios sympas.
Nous commençons à apercevoir
le lac Titicaca. On touche un nouveau lieu mythique ! Heureux.
Passage en bac qui confirme l’impression particulière qui se
dégage de ce lac immense perché à 3800 m d’altitude, le lac navigable (par des
gros bateau) le plus haut d’Amérique du Sud.
On arrive bientôt à Copacabana, un nom qui nous inspire la
quiétude et effectivement c’est ce qu’on trouvera ici. 48 heures de vacances
dans les vacances sous un soleil resplendissant.
Camping au bord du lac |
Des truites du lac à la plancha, à tomber par terre |
Balade en roue gonflable |
Ici, on bénit aussi les véhicules ! |
Le lendemain le soleil a laissé la place à de fortes pluies.
C’est dommage, c’est le jour qu’on a choisi pour aller sur la Isla del Sol où
serait né le Soleil…
On prend place à bord d’un bateau à l’étanchéité toute
relative (obligés de mettre les capes même à l’intérieur…) conduit par un
équilibriste qui ne craint pas la collision … Aller, ferme les yeux Keral,
dors, ça va bien se passer.
C'est bien entendu le meilleur moment pour passer son coup de fil... |
Ça se dégage un fois sur l’île. On a décidé de la traverser
à pied du nord au sud donc étant donné le retard à l’arrivée, il ne faut pas
trainer pour ne pas louper le bateau de retour. Pas top d’être pressés comme
cela mais on est récompensés encore une fois par les paysages.
Nous faisons la
connaissance de 2 amis français, Mathieu et Aurélia, super sympas et nous
finissons par passer la journée ensemble. Plusieurs communautés vivent sur
l’île et « gèrent » chacune une portion du chemin de crête en
improvisant des péages à la tête du client. Assez irritant sur la fin. Autant
demander un droit d’entrée normal sur l’île et faire la répartition entre eux
après… Bref, contents d’être venus et on garde en tête les beaux points de vue
mais business un peu trop voyant à notre goût.
On finit la journée en s’offrant une dernière truite dans
les cantines du front de mer avec Mathieu et Aurélia. Chouette rencontre encore
une fois.
Demain, c’est le Pérou !!
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