Nous sommes le 5 janvier, et il est temps pour nous de
quitter nos nouveaux amis argentins du camping Ser à Colonia Suiza près de
Bariloche pour poursuivre notre route vers le nord.
Superbe expérience de vie, de partage, avec beaucoup de
simplicité. On a beaucoup de mal à les quitter, les enfants sont tristes, mais
c’est aussi cela le voyage… On espère se revoir un jour, ici ou ailleurs.
On fait le tour du lac Nahuel Huapi… C’est très agréable, et
finalement, Bariloche est plus belle vue de l’autre côté du lac…
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C'est parti pour la route des 7 lacs |
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Le rio Correntoso, la plus petite rivière d'Argentine (250 m de long) |
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Nuit au bord d'un rio magnifique |
Nous partons en direction du parc national Lanín (autour du
magnifique volcan du même nom). On trouve dans ce beau parc des arbres qui
datent de la préhistoire, les Araucarias (ou pins du Chili), arbres que l’on
trouve uniquement dans cette région. Ce sont des arbres qui existent depuis des
millions d’années, qui ressemblent à de grands sapins de Noël, sans la déco ;
En arrivant dans le parc, on sait qu’il y a un volcan juste là, il est indiqué
sur la carte… Bah, heureusement, parce qu’on ne voit strictement rien ! On
devine seulement sa large base.
On s’arrête dans un petit « camping »
qui se trouve dans le parc, pas d’eau courante, assez crado, simplement un
endroit pour dormir tranquille.
Demain, on repasse la frontière, qui se situe à
quelques kilomètres, c’est donc notre toute dernière nuit en Argentine ! On
a bien aimé l’Argentine, c’est un très beau pays, des gens adorables, de très
belles expériences… On reviendra. Seul bémol peut-être, l’inflation galopante
et le coût de la vie très élevé.
Après une bonne nuit de sommeil à l’abri du vent sous un de
ces fameux Araucarias qui pique, on reprend notre route… pas pour très
longtemps, un énorme bouchon s’est formé près de la frontière, avec des
dizaines de voitures.
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Le Lanín se cache encore |
Il pleut, il ne fait pas très chaud, mais on prend notre
mal en patience. Et de la patience, il en faut, car pour sortir d’Argentine, il
nous faudra attendre plus de 4 heures…. Et ce simplement pour obtenir un coup
de tampon sur le passeport, top. Puis arrive la frontière Chilienne, à quelques
kilomètres. Là c’est rapide, et bonheur, on est super préparés, on ne nous
pique ni fruits, ni légumes… On est content…
Il est bien plus tard que prévu et il ne
fait pas beau, mais nous préférons pousser jusqu'à Pucon pour la nuit.
Pucon est une petite ville ultra-touristique, au bord du
Lago Villarica, et en contre-bas du volcan du même nom. Celui-ci est assez
actif, il crache sa fumée tout le temps. Il nous faudra cependant patienter pour le voir.
La région est très verte, très vallonnée.
On cherche un camping pas trop cher… Le premier est un camping plutôt confort,
mais très très cher. Le second, plus loin du centre-ville, est beaucoup moins
cher. Il est occupé par les artistes de rue qui viennent pour la saison. Ambiance
sympa.
Après 3 jours de pluie et donc de CNED, nous décidons de
partir pour le nord-est, afin de faire une balade dans un parc privé qui
permet, si le temps est avec nous de voir les 4 volcans de la région ! Santuario
el Cañi arrive sur place en pensant passer la nuit sur le parking au début de
la rando, mais au moment d’acheter les tickets d’accès, les personnes de
l’accueil, très sympas nous indique que les volcans risquent d’être couverts
pour le lendemain, et nous conseillent de différer la balade au jour suivant si
nous en avons la possibilité. Qu’à cela ne tienne, nous faisons une vingtaine
de km supplémentaires et arrivons aux thermes de Los Pozones. L’endroit est
sympa, il est tard, c’est la tombée de la nuit, et les propriétaires des termes
nous proposent de nous installer sur leur parking fermé au calme.
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La lumière au coucher du soleil semble jaillir entre les montagnes |
On passe une
bonne nuit dans les hauteurs, CNED le matin qui se termine en crise de nerfs
généralisée. Du coup, on va se relaxer aux thermes une partie de l’après-midi.
Après 3 heures de ce traitement, on repart pour le point de
départ de notre randonnée.
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On découvre enfin le Villarica fumant ! Grandiose. |
On s’installe sur le parking, diner rapide, et au
dodo.
Le lendemain matin, il faut partir tôt, il y a tout de même 1200
mètres de dénivelée sur 17 km A/R, et on nous promet un premier tiers de bonne
grimpette…
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Jimmy, tu nous manques trop! |
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Refuge sympa sur le chemin |
La seconde partie, dans la forêt est plutôt plate, on croise deux
petits lacs très agréables avant d’entamer la dernière bavante menant au
mirador.
On est bien en forme maintenant, finalement, c’est pas si difficile. Et
les efforts sont largement récompensés… Non seulement on arrive là-haut avec
quelques français à qui les filles sont ravies de raconter leur vie mais en
plus, les 4 volcans sont parfaitement dégagés…
Ça y est, on peut voir le Lanín
,
le plus grand, le Villarica qui fume, le Panguipulli entre les deux, et le
Llaima derrière nous.
On reste sur place une bonne heure, le temps de pique-niquer
et de prendre quelques photos d’une magnifique… tarentule, pas très contente
qu’on se soit assis sur le toit de son rocher ! Le temps est superbe, on
en profite bien.
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Le Villarica s'est complètement dégagé pour notre plus grand bonheur! |
Nous quittons
Pucon avant le week-end… Et oui, c’est le week-end de l’Ironman de Pucon,
Louise et Thomas sont super contents de voir plein de triathlètes, de beaux
vélos (surtout Thomas), mais malheureusement, on ne croise pas de Tritons Meldois
cette fois… En tous cas, c’est un très bel endroit pour organiser ce type de
compétition.
On reprend donc la route et on passe entre le
volcan et le lago Villarica. Trop beau.
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Le volcan est tout près, impressionnant |
Objectif : rejoindre le Parque
Nacional Conguillio qui abrite le volcan Llaima.
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Le Llaima est en vue à l'approche du parc! |
On passe la nuit juste avant le parc, à côté d’une jolie
cascade qui fait un boucan d’enfer.
Si on arrive à faire abstraction de cette
grosse douche qui coule en continue c’est calme ! Réveil matinal, et on
rejoint l’entrée du parc à quelques kilomètres.
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Une jolie jeune fille de 7 ans tout rond ! |
Il y a de grosses coulées de
lave plus ou moins anciennes (dernière éruption en janvier 2008) et le volcan qui
domine… Il est sympa de près.
Après l’entrée du parc, on prend la piste qui est
en cours de réfection, et là, on est bien content d’avoir mis nos protections
moteur et pont. De grosses pierres dépassent de la piste, et une va venir taper
et tordre la protection du pont arrière… Après quelques kilomètres de ce
traitement, la piste devient meilleure, et on s’arrête pour démarrer une petite
rando qui monte tranquillement pour avoir une belle vue d’ensemble du parc.
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Les couleurs de ce lac volcanique sont réellement hallucinantes |
On
part en même temps qu’un couple de retraités baroudeurs qui vont nous
accompagner sur toute la randonnée. Les filles, encore une fois, racontent leur
vie, et sont très contentes de pouvoir blablater… C’est sympa. En plus, la
rando, au milieu des araucarias, est vraiment sympa.
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Etonnant cet arbre girafe! |
En fin d’après-midi, il est temps pour nous de rejoindre un
des campings du parc. Une douche fera du bien, et on a prévu un barbecue si
c’est jouable, car aujourd’hui 12 janvier, c’est fête, Maïder a 7 ans… En
chemin, on tombe sur un couple et leur fille avec sacs à dos… On s’arrête pour
les saluer et on se rend compte qu’ils sont français et qu’il se rendent dans
le même camping. On propose de prendre avec nous Lola qui a 10 ans, ainsi que
leurs gros sacs. En voiture, Lola nous raconte qu’elle fait un tour d’Amérique
du Sud de Ushuaia à Quito avec ses parents … en vélo ! Là on est un peu scotché;
on trouve que le voyage n’est pas toujours évident en voiture, mais en vélo/tente
à 10 ans… Ouah…Respect.
On arrive au camping, Ben repart chercher Mary et Manu pendant
que Keral s’occupe de trouver un emplacement avec les enfants. Les filles
s’entendent tout de suite très bien.
Lola est super agréable, super vivante. On
propose de partager un emplacement et le diner. Maïder est ravie d’avoir des
invités à son anniversaire… Excellente soirée avec les MnM’s de Briançon!
Nuit tranquille. Le lendemain matin, les filles s’éclipsent
pour préparer un spectacle.
Après la remarquable représentation, il est temps de
reprendre la route, cette fois, on va pas mal rouler pour rejoindre Santiago où
on a loué une maison. Yes, on va dormir dans un lit, enfin !!!
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