21- De Futaleufú à Bariloche, Jour de l'an sous les glaciers

25 décembre 2016. Nous venons de quitter le sympathique camping de Nacho, près de Coyhaique, et nous repartons sur la Carretera Austral. 

On n'y connait rien et on ne sait pas ce qui est mieux mais en tout cas, ici,
les arbres tombés ne sont pas déblayés et on aime bien l'effet.
Sièstoune avec le nouveau doudou
Nuit sous un glacier
On a trouvé des petites bûches à la guimauve et au chocolat ! Hmmmm...


Un rouge-gorge Chucao dont le petit chant est très agréable
Sous la pluie
Louise a trouvé de parfaits parapluies
Pique-nique au bord d'un large canal près de Puyuhuapi qui communique avec le Pacifique!
On est tout proche!
Invité surprise !
Un autre très beau glacier suspendu
De Puyuhuapi
Nous arrivons bientôt à la hauteur de l’île de Chiloé qu’on aurait bien visité mais nous préférons prendre notre temps sur la route vers Bariloche en Argentine.
Nous quittons donc notre belle Carretera direction Futaleufú par une petite vallée tranquille et très verte. On s’y sent vraiment bien d’autant qu’on a trouvé un petit bivouac de rêve au bord de la rivière. C’est une clairière qui sert de port de débarquement aux nombreux rafting qui font la descente, d’ailleurs très réputée du rio Futaleufú. Ça a l’air top effectivement. 



Nuit et journée suivante très tranquilles, malgré le bruit de l’eau. Il fait très beau, on peut faire un feu, tout va bien. 

On essaye de faire partir le feu à la loupe.
On y a mis toute notre patience mais c'est loupé pour cette fois.
Salle de classe verte




Récrées au bord de l'eau
Comme très souvent, les cours s’éternisent et la fin de journée approche si bien que l’on décide de rester une nuit de plus ; ce n’est pas dans nos habitudes en camping sauvage, mais c’est tellement paisible qu’il ne devrait pas y avoir de problème.

Les alfajores, on adore
Les meilleurs cookies depuis le départ ! Bien gras et sans édulcorants,
omniprésents en Argentine et au Chili
Le lendemain, on reprend la courte route vers Futaleufú. C’est un petit village tranquille, très ensoleillé. 


On s’installe dans un bar avec une bonne connexion pour, en autre, envoyer le fruit du travail de la veille.  On repartira … 5 heures plus tard. On décide donc de rester dans le coin pour la nuit. Petit camping « naturel », mais tout équipé, avec douche chaude de temps en temps, un peu à l’écart. Endroit très sympa, où on rencontre quelques cyclistes au long cours particulièrement courageux.
En chemin pour Bariloche, juste après la frontière, nous passons par le magnifique parc de Los Alerces. 


C’est un parc national argentin très préservé, où se trouvent de vieux arbres de toutes essences autour de lacs très agréables. Il fait particulièrement beau et il y a plein de zones de camping libre donc nous nous installons non loin d’une plage. À peine le temps de se garer que les filles ont déjà enfilé leur maillot de bain pour une bonne baignade. L’endroit est calme et très sympa. 







Pendant ce temps-là, Thomas et Ben préparent la voiture pour la nuit et allument the barbecue. Bon, il faut faire attention aux quelques moustiques dans la région, mais ça va… Ils ne nous manquaient pas ceux-là…
Le lendemain, on repart pour une petite rando dans les bois, pour aller admirer l’un des plus vieux arbres du parc, un cyprès de Patagonie ou alerce en castillan. Son âge est estimé à 2600 ans ! Il n’est visuellement pas très impressionnant, mais c’est l’idée qu’il ait traversé une longue Histoire qui est poignant. 
La rando est en plus bien sympa, et nous permet découvrir plusieurs essences, dont les très beaux arrayanes à l’écorce cannelle.















On reprend la route, et on s’arrête un peu plus loin pour une autre petite balade le long des lacs. C’est tranquille, il fait bon, déjeuner sur la plage, et baignade improvisée sur le port, au bout du ponton ; tout le monde en sous-vêtements, elle est fraiche, mais quel bonheur de faire deux ou trois mouvements de brasse sous le soleil dans une eau parfaitement transparente. Ça donnera des idées à d’autres randonneurs qui nous rejoignent… Un très bon moment.










C'est frisquet tout de même




On retourne à la voiture pour cette fois sortir du parc et reprendre notre route vers le nord.

Encore un très beau lac près d'El Bolsón
Après une étape oubliable à El Bolsón, nous entrons dans le parc Nahuel Huapi le 31 décembre pour voir les beaux glaciers et le majestueux Cerro Tronador. Un petit réveillon là-haut, ça le fait non ?
Il y a un peu plus de 50km de piste pour arriver, il fait froid, mais c’est très beau. Petit stop au glaciar Ventisquero Negro (un glacier noir) et nous nous arrêtons au bout de la piste, dans le cirque formé par le Cerro Tronador, un ancien volcan. 



Il y a là un petit salon de thé tenu par une gentille gérante, qui nous invite à nous installer sur le grand parking pour la nuit. Parking 5 étoiles puisqu’on dispose de barbecues aménagés ! On va se faire un petit festin sous les immenses glaciers et les cascades. C’est top.



Recherche fructueuse de pierres volcaniques proches du verre
On goûte à d'excellents alfajores frais
Y'a pire non?
Chouette soirée, où on a évidemment pensé à nos familles et aux amis de l’autre côté de l’Atlantique. Du coup on a trinqué à votre santé à 20h, minuit heure française 😘.


À la bonne vôtre !
Préparation de la guirlande du Nouvel An
Depuis la France, les scoubidous ont patienté, fondu, gelé, se sont fait écrabouiller....
... avant d'être sauvagement dévorés.
Le lendemain, on se lève tôt car on veut randonner sous les glaciers. Ça nous changera des lendemains de réveillon où on comate toute la journée !
Première difficulté, traverser le bras d’eau qui est au pied de notre « spot » car le départ de la rando est à priori de l’autre côté… Ça va nous prendre quelques dizaines de minutes… Ben, comme souvent, joue les sauveteurs pour ses filles, vive les chaussures de rando qui ne prennent pas l’eau…


Commence ensuite une belle grimpette de 2h00 dans la forêt ; le petit sentier est très sympa, mais ultra raide. 





Maïder est au meilleur de sa forme, et papote toute la montée à raconter ce qu’elle fera avec ses copines en rentrant puis l’intégralité du film qu’elle a vu il y a quelques mois mais dont on a oublié le titre (plus besoin de voir le film de toute façon ;-)).
Après nos deux heures d’effort, nous arrivons sur un grand plateau qui donne une vision panoramique sur les différents glaciers. C’est magnifique. On trouve un coin pour déjeuner, il n’y a personne, on fait de beaux dessins dans le sable, on observe des traces qui pourraient être celles d’un puma (qu’est-ce que ferait un chien ici, avec des pattes aussi énormes ?).
C’était vraiment une belle randonnée, et une chouette façon de fêter la nouvelle année.


Repérez le "petit" refuge tout en haut pour vous donner une idée de la taille du glacier















Petit aparté de Keral : 
Je voulais dire à ma grande et belle famille Flament que je suis souvent émue et que je pense à vous à chacune de ces randos grandioses. Mes chers oncles, tantes, cousins, cousines, Pascal, parents, sœurs évidement c’est un peu grâce à vous aussi qu’on est ici ; par toutes les balades autour de la Giet ou plus loin qu’on a pu faire ensemble, tous ces petits sommets ou objectifs que vous m’avez aidée à atteindre (si ce n’est trainée parfois pour être honnête…), vous m’avez transmis le goût de voir des belles choses et de se donner un peu de mal pour arriver jusqu’à elles. Vous n’imaginez pas le cadeau que c’est. Un immense merci pour ça.


Le lendemain, il nous faut reprendre la route rapidement, avant la fermeture de la route à voie unique si nous ne voulons rester bloquer là-haut. En effet, elle est ouverte à la descente le matin et à la montée l’après-midi. Faut pas se planter !
Direction cette fois San Carlos de Bariloche, à quelques kilomètres.
Bariloche n’est pas notre ville préférée. C’est un lieu de villégiature pour pas mal d’Argentins, une petite ville au bord d’un très grand lac, mais on commence à être un peu blasés et on trouve l’ambiance un peu superficielle… On cherche un petit resto pour grignoter vite fait et choper une connexion. Au vu des prix, ce sera petite boisson chaude et empanadas à partager… On ressort bien frustrés d’autant que la connexion était pourrie ! Bref, on ne gagne pas à tous les coups. On repart donc fissa pour le nord, à Colonia Suiza, à une vingtaine de kilomètres. Il y a beaucoup de vent, il ne fait pas très beau mais on a repéré un petit camping qui pourrait nous abriter pour la nuit, le camping Ser.
Celui-ci est fermé, pas de chance. On croise toutefois une personne qui nous conseille de rentrer quand-même et de voir directement avec la gérante. On s’exécute et effectivement, Linda, adorable, nous dit que nous pouvons nous installer dans le parc, et utiliser les infrastructures, sans problème. Le camping Ser est fermé car elle a besoin de le préparer à la venue d’une colonie de vacances de 200 jeunes dans 3 jours ! On imagine le boulot !
Plusieurs familles argentines sont présentes, toutes amies de la propriétaire, pour donner un coup de main à la préparation. Parmi elles, il y a Daniela, son mari et leurs 3 grands enfants Ursula, Facundo et Lautaro, qui viennent ici tous les ans d’une petite ville au sud de Buenos Aires car Linda est une amie et qu’ils adorent l’endroit. Les enfants sont adorables, et s’occupent beaucoup de nos « petits ». Il y aussi Lucia et son mari, profs à Buenos Aires avec leurs 2 enfants Anna et Pedro. Une belle amitié nait entre Maïder et Anna. 











C’est super sympa, on se sent bien, on est au chaud, il y a une chouette ambiance. On propose notre aide pour les préparatifs, mais tout est à priori prêt. Du coup, pour remercier de l’accueil, on prépare des crêpes pour tout le monde… Les crêpes font plaisir à tout le monde, c’est sympa de partager.
Du coup, Daniela et son mari nous initient à la préparation d’empanadas frais. Excellents. On dine ensemble, on essaie de partager (certains de nos « colocataires » parlent anglais, mais la langue d’échange reste l’espagnol. On progresse mais c’est fastidieux).
Finalement, nous resterons 4 nuits dans ce bel endroit. Il a plu une bonne partie du temps donc on n’a pas fait grand-chose à part le CNED et des jeux. On profitera quand-même d’une belle après-midi pour monter au belvédère qui offre un très beau point de vue sur la région des lacs. Sur le parking on fera la connaissance de Jorge Humberto Calderón R., un écrivain colombien et de son épouse. Peut-être aurons-nous la chance de les revoir dans quelques mois à Bogota ?



L’arrivée de la colo signe la fin de la tranquillité, et il est temps pour nous de quitter nos nouveaux amis pour progresser de nouveau vers le nord, et regagner le Chili, vers Pucon. Nous sommes déjà le 5 janvier, le temps passe très vite…

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