25 décembre 2016. Nous venons de quitter le sympathique
camping de Nacho, près de Coyhaique, et nous repartons sur la Carretera
Austral.
On n'y connait rien et on ne sait pas ce qui est mieux mais en tout cas, ici, les arbres tombés ne sont pas déblayés et on aime bien l'effet. |
Sièstoune avec le nouveau doudou |
Nuit sous un glacier |
On a trouvé des petites bûches à la guimauve et au chocolat ! Hmmmm... |
Un rouge-gorge Chucao dont le petit chant est très agréable |
Sous la pluie |
Louise a trouvé de parfaits parapluies |
Pique-nique au bord d'un large canal près de Puyuhuapi qui communique avec le Pacifique! On est tout proche! |
Invité surprise ! |
Un autre très beau glacier suspendu |
De Puyuhuapi |
Nous arrivons bientôt à la hauteur de l’île de Chiloé qu’on aurait
bien visité mais nous préférons prendre notre temps sur la route vers Bariloche
en Argentine.
Nous quittons donc notre belle Carretera direction Futaleufú
par une petite vallée tranquille et très verte. On s’y sent vraiment bien
d’autant qu’on a trouvé un petit bivouac de rêve au bord de la rivière. C’est
une clairière qui sert de port de débarquement aux nombreux rafting qui font la
descente, d’ailleurs très réputée du rio Futaleufú. Ça a l’air top
effectivement.
Nuit et journée suivante très tranquilles, malgré le bruit de
l’eau. Il fait très beau, on peut faire un feu, tout va bien.
On essaye de faire partir le feu à la loupe. On y a mis toute notre patience mais c'est loupé pour cette fois. |
Salle de classe verte |
Récrées au bord de l'eau |
Comme très
souvent, les cours s’éternisent et la fin de journée approche si bien que l’on
décide de rester une nuit de plus ; ce n’est pas dans nos habitudes en
camping sauvage, mais c’est tellement paisible qu’il ne devrait pas y avoir de
problème.
Les alfajores, on adore |
Les meilleurs cookies depuis le départ ! Bien gras et sans édulcorants, omniprésents en Argentine et au Chili |
Le lendemain, on reprend la courte route vers Futaleufú.
C’est un petit village tranquille, très ensoleillé.
On s’installe dans un bar avec
une bonne connexion pour, en autre, envoyer le fruit du travail de la
veille. On repartira … 5 heures plus
tard. On décide donc de rester dans le coin pour la nuit. Petit camping
« naturel », mais tout équipé, avec douche chaude de temps en temps,
un peu à l’écart. Endroit très sympa, où on rencontre quelques cyclistes au
long cours particulièrement courageux.
En chemin pour Bariloche, juste après la frontière, nous
passons par le magnifique parc de Los Alerces.
C’est un parc national argentin
très préservé, où se trouvent de vieux arbres de toutes essences autour de lacs
très agréables. Il fait particulièrement beau et il y a plein de zones de
camping libre donc nous nous installons non loin d’une plage. À peine le temps
de se garer que les filles ont déjà enfilé leur maillot de bain pour une bonne
baignade. L’endroit est calme et très sympa.
Pendant ce temps-là, Thomas et Ben
préparent la voiture pour la nuit et allument the barbecue. Bon, il faut faire
attention aux quelques moustiques dans la région, mais ça va… Ils ne nous
manquaient pas ceux-là…
Le lendemain, on repart pour une petite rando dans les bois,
pour aller admirer l’un des plus vieux arbres du parc, un cyprès de Patagonie
ou alerce en castillan. Son âge est estimé à 2600 ans ! Il n’est visuellement
pas très impressionnant, mais c’est l’idée qu’il ait traversé une longue Histoire
qui est poignant.
La rando est en plus bien sympa, et nous permet découvrir plusieurs
essences, dont les très beaux arrayanes à l’écorce cannelle.
On reprend la route, et on s’arrête un peu plus loin pour
une autre petite balade le long des lacs. C’est tranquille, il fait bon,
déjeuner sur la plage, et baignade improvisée sur le port, au bout du
ponton ; tout le monde en sous-vêtements, elle est fraiche, mais quel
bonheur de faire deux ou trois mouvements de brasse sous le soleil dans une eau
parfaitement transparente. Ça donnera des idées à d’autres randonneurs qui nous
rejoignent… Un très bon moment.
C'est frisquet tout de même |
On retourne à la voiture pour cette fois sortir du parc et
reprendre notre route vers le nord.
Encore un très beau lac près d'El Bolsón |
Après une étape oubliable à El Bolsón, nous entrons dans le
parc Nahuel Huapi le 31 décembre pour voir les beaux glaciers et le majestueux
Cerro Tronador. Un petit réveillon là-haut, ça le fait non ?
Il y a un peu plus de 50km de piste pour arriver, il fait
froid, mais c’est très beau. Petit stop au glaciar Ventisquero Negro (un glacier noir) et nous
nous arrêtons au bout de la piste, dans le cirque formé par le Cerro Tronador,
un ancien volcan.
Il y a là un petit salon de thé tenu par une gentille gérante, qui nous invite à nous installer sur le grand parking pour la nuit. Parking 5 étoiles puisqu’on dispose de barbecues aménagés ! On va se faire un petit festin sous les immenses glaciers et les cascades. C’est top.
Recherche fructueuse de pierres volcaniques proches du verre |
On goûte à d'excellents alfajores frais |
Y'a pire non? |
Chouette soirée, où on a évidemment pensé à nos familles et
aux amis de l’autre côté de l’Atlantique. Du coup on a trinqué à votre santé à
20h, minuit heure française 😘.
À la bonne vôtre ! |
Préparation de la guirlande du Nouvel An |
Depuis la France, les scoubidous ont patienté, fondu, gelé, se sont fait écrabouiller.... |
... avant d'être sauvagement dévorés. |
Le lendemain, on se lève tôt car on veut randonner sous les
glaciers. Ça nous changera des lendemains de réveillon où on comate toute la
journée !
Première difficulté, traverser le bras d’eau qui est au pied
de notre « spot » car le départ de la rando est à priori de l’autre
côté… Ça va nous prendre quelques dizaines de minutes… Ben, comme souvent, joue
les sauveteurs pour ses filles, vive les chaussures de rando qui ne prennent
pas l’eau…
Commence ensuite une belle grimpette de 2h00 dans la forêt ;
le petit sentier est très sympa, mais ultra raide.
Maïder est au meilleur de sa
forme, et papote toute la montée à raconter ce qu’elle fera avec ses copines en
rentrant puis l’intégralité du film qu’elle a vu il y a quelques mois mais dont
on a oublié le titre (plus besoin de voir le film de toute façon ;-)).
Après nos deux heures d’effort, nous arrivons sur un grand
plateau qui donne une vision panoramique sur les différents glaciers. C’est
magnifique. On trouve un coin pour déjeuner, il n’y a personne, on fait de
beaux dessins dans le sable, on observe des traces qui pourraient être celles
d’un puma (qu’est-ce que ferait un chien ici, avec des pattes aussi énormes ?).
C’était vraiment une belle randonnée, et une chouette façon de fêter la nouvelle année.
Repérez le "petit" refuge tout en haut pour vous donner une idée de la taille du glacier |
Petit aparté de Keral :
Je voulais dire à ma grande et
belle famille Flament que je suis souvent émue et que je pense à vous à chacune
de ces randos grandioses. Mes chers oncles, tantes, cousins, cousines, Pascal,
parents, sœurs évidement c’est un peu grâce à vous aussi qu’on est ici ; par
toutes les balades autour de la Giet ou plus loin qu’on a pu faire ensemble,
tous ces petits sommets ou objectifs que vous m’avez aidée à atteindre (si ce
n’est trainée parfois pour être honnête…), vous m’avez transmis le goût de voir
des belles choses et de se donner un peu de mal pour arriver jusqu’à elles. Vous
n’imaginez pas le cadeau que c’est. Un immense merci pour ça.
Le lendemain, il nous faut reprendre la route rapidement,
avant la fermeture de la route à voie unique si nous ne voulons rester bloquer
là-haut. En effet, elle est ouverte à la descente le matin et à la montée
l’après-midi. Faut pas se planter !
Direction cette fois San Carlos de Bariloche, à quelques
kilomètres.
Bariloche n’est pas notre ville préférée. C’est un lieu de
villégiature pour pas mal d’Argentins, une petite ville au bord d’un très grand
lac, mais on commence à être un peu blasés et on trouve l’ambiance un peu
superficielle… On cherche un petit resto pour grignoter vite fait et choper une
connexion. Au vu des prix, ce sera petite boisson chaude et empanadas à
partager… On ressort bien frustrés d’autant que la connexion était
pourrie ! Bref, on ne gagne pas à tous les coups. On repart donc fissa pour
le nord, à Colonia Suiza, à une vingtaine de kilomètres. Il y a beaucoup de vent,
il ne fait pas très beau mais on a repéré un petit camping qui pourrait nous
abriter pour la nuit, le camping Ser.
Celui-ci est fermé, pas de chance. On croise toutefois une
personne qui nous conseille de rentrer quand-même et de voir directement avec
la gérante. On s’exécute et effectivement, Linda, adorable, nous dit que nous
pouvons nous installer dans le parc, et utiliser les infrastructures, sans
problème. Le camping Ser est fermé car elle a besoin de le préparer à la venue
d’une colonie de vacances de 200 jeunes dans 3 jours ! On imagine le
boulot !
Plusieurs familles argentines sont présentes, toutes amies
de la propriétaire, pour donner un coup de main à la préparation. Parmi elles,
il y a Daniela, son mari et leurs 3 grands enfants Ursula, Facundo et Lautaro,
qui viennent ici tous les ans d’une petite ville au sud de Buenos Aires car
Linda est une amie et qu’ils adorent l’endroit. Les enfants sont adorables, et
s’occupent beaucoup de nos « petits ». Il y aussi Lucia et son mari,
profs à Buenos Aires avec leurs 2 enfants Anna et Pedro. Une belle amitié nait
entre Maïder et Anna.
C’est super sympa, on se sent bien, on est au chaud, il y
a une chouette ambiance. On propose notre aide pour les préparatifs, mais tout
est à priori prêt. Du coup, pour remercier de l’accueil, on prépare des crêpes
pour tout le monde… Les crêpes font plaisir à tout le monde, c’est sympa de
partager.
Du coup, Daniela et son mari nous initient à la préparation
d’empanadas frais. Excellents. On dine ensemble, on essaie de partager (certains
de nos « colocataires » parlent anglais, mais la langue d’échange
reste l’espagnol. On progresse mais c’est fastidieux).
Finalement, nous resterons 4 nuits dans ce bel endroit. Il a
plu une bonne partie du temps donc on n’a pas fait grand-chose à part le CNED
et des jeux. On profitera quand-même d’une belle après-midi pour monter au
belvédère qui offre un très beau point de vue sur la région des lacs. Sur le
parking on fera la connaissance de Jorge Humberto Calderón R., un écrivain
colombien et de son épouse. Peut-être aurons-nous la chance de les revoir dans
quelques mois à Bogota ?
L’arrivée de la colo signe la fin de la tranquillité, et il
est temps pour nous de quitter nos nouveaux amis pour progresser de nouveau
vers le nord, et regagner le Chili, vers Pucon. Nous sommes déjà le 5 janvier,
le temps passe très vite…
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