15 novembre 2016-
Après notre nuit passée auprès des flamants roses, au bord de la Ruta 3, nous reprenons la route vers Rio Gallegos, à quelques dizaines de kilomètres.
Après notre nuit passée auprès des flamants roses, au bord de la Ruta 3, nous reprenons la route vers Rio Gallegos, à quelques dizaines de kilomètres.
Petit tour dans la ville sans grand intérêt si ce n’est que
nous recroisons les http://jemabilleetondecampe.blog4ever.com, la super famille franco-quebeco-norvégienne. Une bise et c’est reparti chacun de notre côté, eux pour El Calafate, à l’Ouest
et nous, vers le Sud et la Terre de Feu (entendez l’excitation de Keral en
prononçant ce mot !). On espère les recroiser quand on remontera.
Objectif du jour : passer les 4 postes frontières et le
détroit de Magellan (re-excitation !!) et rejoindre Rio Grande, à plus de
300 km avec pas mal de piste.
Il y a énormément de vent… À travers la Pampa, il y a
quelques semaines, Ben était très content de la consommation du van (7 litres/100km),
mais là, c’est une autre histoire, on est plus proche des 15 litres… On a
l’impression que le vent va arracher une portière à chaque arrêt, ça bouge
énormément… Pas très agréable, mais on avance.
On arrive à la frontière chilienne. Passage des douanes argentines
pour sortir du pays sans aucun soucis, mais au même endroit, la douane
chilienne …. est en grève… Et oui, il n’y a pas qu’en France… Ils travaillent 1
heures toutes les 5 heures, pour laisser passer le flot de voitures et de
camions. Il va falloir être patient, 3 heures d’attente… Ça va être compliqué d’arriver
à Rio Grande avant la nuit… On prend le temps de remplir les papiers, et les
enfants retournent à la voiture pour travailler un peu.
Quelques minutes avant l’heure dite, les douaniers chiliens
reprennent leur poste, et tout va très vite… Comme 90% des voyageurs attendent
dans leur voiture, Ben qui a attendu à l’intérieur se retrouve dans les
premiers à faire valider les papiers. On va pouvoir repartir… Mais c’est sans
compter le contrôle des fruits et légumes. Et cette fois, le douanier est aidé
d’un chien. On ne reste que quelques heures au Chili, avant de revenir en
Argentine, mais le contrôle est le même, voire plus strict qu’à San Pedro de
Atacama ; On s’était calé sur cette expérience et les explications du
contrôleur sanitaire pour préparer ce passage. Mais cette fois, on nous prend
nos 3 saucissons et nos bonnes saucisses à griller, … Et en plus, le chien
rentre dans la voiture et gratte derrière le siège, là où on range toutes nos
affaires… Keral est furieuse… Il faut tout déballer, mais comme la queue
s’allonge derrière nous (on a eu la bonne idée de se mettre au milieu du
passage frontière), le douanier nous laisse finalement partir… Prochaine étape,
le fameux détroit de Magellan. Il est déjà 17h30, et il nous reste beaucoup de
route, au milieu de nulle part… A 3 km du port, on voit les premiers camions
arrêtés sur le bas-côté de la route, mais aucune voiture…. Ça s’annonce moyen,
mais on double tout le monde juste pour aller voir. Arrivés devant
l’embarcadère, le bateau est à quai, vide. Nous attendons… 2 minutes, et le
responsable du bateau nous fait signe d’embarquer, c’est cool… En fait, les bus
et les particuliers semblent prioritaires sur les camions de marchandises. Une
barge environ par heure où tu peux embarquer un bus, 5 ou 6 voitures et
seulement 3 camions… On a du mal à imaginer la galère que ça doit être pour ces
pauvres camionneurs pour rejoindre la Terre de Feu. Ils doivent attendre des
heures, voire des jours, aux frontières, sous le vent et le froid, puis pour
prendre le bac, attendre encore… Vraiment pas facile !
Une demi-heure de traversée, c’est parfait pour apprécier ce
fameux détroit, qu’on a vu et revu dans nos livres d’Histoire ! Ça y est,
on y est ! C’est émouvant.
On reprend notre route tranquillement, cette
fois sur la « Terra del Fuego » chilienne… Pour le moment, ça roule
bien, la route est asphaltée, mais bientôt, alors que la nuit commence à
tomber, nous arrivons sur une piste. Elle n’est pas trop mauvaise, mais on va
moins vite, et on sait que le poste frontière ferme à 23h00, ça va être très
juste, surtout si là aussi, les douaniers chiliens sont en grève… Nous arrivons
vers 22h30 au poste frontière de San Sebastian, nous sommes quasiment seuls, il
pleut, et il fait froid… Tout le monde est à son poste, et la sortie est
beaucoup plus simple que l’entrée. Nous reprenons la route pour le poste
frontière Argentin, à une quinzaine de kilomètres. Les Argentins et les
Chiliens s’entendent tellement bien qu’il est rare qu’ils fassent poste
frontière commun, ambiance, ambiance… Nous arrivons juste avant la fermeture,
on tamponne les passeports, les papiers de la voiture, et nous pouvons
repartir, encore une centaine de kilomètres pour arriver à Rio Grande… Et notre
entrée en Argentine, nous sommes accueillis par une magnifique tempête de
neige, pas de visibilité à plus de 20 mètres, du gros vent, il fait nuit et on
est sur une piste… Welcome en Terre de Feu !!
Heureusement, nous n’avons
plus la contrainte du temps de passage aux frontières, on arrivera tard, mais
on arrivera… Pas moyen non plus de s’arrêter en chemin. On n’y voit rien. Quelques
kilomètres plus loin, on retrouve une route asphaltée, ça va mieux.
On arrive vers 1h00 du matin à Rio Grande, la plus grande
ville argentine sur la Terre de Feu. On vous avoue qu’on ne cherche pas trop le
petit bivouac sympa, et on va direct dans une station-service. On tourne un peu
avant de trouver une station YPF, abritée du vent, face à l’Atlantique.
L’inconvénient, c’est que la boutique est fermée la nuit, mais le gardien
accepte de nous ouvrir les toilettes du personnel, c’est sympa. On n’est pas
mécontent de se coucher !
Le lendemain, après les devoirs, nous repartons pour le sud.
On s’arrête une première fois sur le bord de la route qui longe l’Océan, il y a
plein de monde, on se dit qu’il y a peut-être quelque chose d’intéressant. Ce
sont en fait des pêcheurs à pied, qui une fois par an, au printemps ont le
droit de pêcher les fameuses araignées de mer… C’est la saison, et la bonne
journée, mais la personne que nous rencontrons et qui nous donne quelques
explications repart bredouille… Elle nous dit cependant que nous pourrons en trouver
des très bonnes à Ushuaia. Cool. Un peu plus loin, nous prenons la ruta 21 vers
le cabo San Pablo. 50 km de bonne piste de terre, pour aller voir l’épave du Desdemona.
C’est une vidéo des Dacaluf, une famille de voyageurs extras, qui nous avait
scotchée pendant qu’on préparait ce périple. C’est un spectacle assez impressionnant
de voir ce vieux bateau de plus de 30 mètres, échoué là depuis l’hiver 1983. Ça pose question écologiquement bien-sûr car on voit finalement pas mal d'épaves sur le littoral ou même dans les lacs...
On passe un bon moment autour de ce gros
morceau de ferraille rouillé, et on repart. Ce soir nous nous arrêtons à
Tolhuin, au bord du lago Fagnano. C’est un petit bourg qui n’a qu’une trentaine
d’années, créé pour développer le tourisme dans ce joli coin. C’est souvent
venteux, comme le reste de la Patagonie, mais sympa.
On nous a conseillé un petit camping sympa, sur la plage, le
camping Hain.
Le camping est vraiment génial. Roberto et Delia l’ont
construit uniquement avec des matériaux de récupération, vieilles planches,
bois flotté (qui ne manque pas par ici), vieux pneus, palettes, …. Il y a aussi
et surtout un véritable petit parc d’attractions pour les enfants avec
tyrolienne, et tout ! Sev et Jim, ça vous plairait beaucoup. Pour abriter
les tentes des campeurs du vent et de la pluie, ils ont construit de gros tipis
en bois, qui tournent le dos au lac, et grand luxe, il y a un petit refuge
décoré avec tous les messages des voyageurs de passage gravés ou dessinés dans
des planchettes et des morceaux de bois ramassés sur la plage… On y trouve
aussi, un gros poêle à bois… Un peu de chaleur, quel bonheur ! On passera
quand même une brouette de bois le premier soir et la nuit, puisque Ben et
Thomas décident de dormir sur les bancs dans l’abri, ça évite de déplier la
tente dans le grand vent.
Autre grand luxe, les douches sont chaudes… Ça fait du bien.
On restera finalement 3 nuits dans cet endroit tranquille.
Les filles sont prises en main par la propriétaire du camping, une ancienne
institutrice d’école. Elle leur fait faire des petites activités dessin, peinture
sur galet, … C’est génial. Entre deux activités et beaucoup d’école, un petit
tour dans le parc pour se dégourdir les jambes, tout le monde est content.
Et
en plus, il y a un petit centre commercial avec de très bonnes saucisses pour
le barbecue du soir… Une petite balade (humide) le long du lac, dans la vieille
forêt, un petit tour dans le village de temps en temps. C’est en endroit sympa pour
se reposer, pour toute la famille.
Une nouvelle épave... |
Dépots de tourbe estimée à 10 mètres de profondeur accumulée depuis près de 10 000 ans! |
Sous le soleil c'est encore plus beau |
Merci Delia ! |
Le 19 novembre, on reprend la route pour une centaine de km,
direction la ville la plus australe du monde (si on ne prend pas en compte la
petite ville de Puerto Williams, au Chili), Ushuaia.
Belle route dans la
montagne, il pleut un peu, il y a du vent, mais en arrivant à Ushuaia, tout est
calme et plutôt dégagé. On prend la direction du parc, car on va dormir dans le
camping municipal. Zéro infrastructure mais c’est gratuit. On apprendra que
tous les campings privés de la ville ont fermé on ne sait pourquoi. Pourtant
ce n’est pas la demande qui manque ! C’est samedi soir, et il y a pas mal
de jeunes qui profitent de cet endroit un peu à l’écart de la ville pour se
détendre autour d’un barbecue. Pas des plus idylliques, mais c’est tout de même
sympa.
Réveil au top sous le soleil |
Des visiteurs pour le petit-déjeuner |
Le lendemain, on se rend dans un premier temps au-dessus de
la ville, pour aller se balader quelques heures sous le petit glacier Martial qui
surplombe Ushuaia. Le soleil nous accompagne, c’est top. D’en haut, la vue sur
la ville et le canal de Beagle est très belle. Un peu de luge sur les sacs de
protection de pluie des sacs à dos dans les névés, tout le monde est ravi.
Nous
repartons ensuite en ville pour trouver une connexion internet, faire quelques
courses, obtenir des renseignements à l’office du tourisme, et surtout, récupérer
le courrier du CNED reçu dans une auberge de jeunesse de la ville pour Thomas.
Grosse déception. On pensait avoir reçu un colis avec tous les documents
papiers qui devaient lui permettre de travailler sans être connecté et on se
retrouve avec plusieurs enveloppes contenant des copies des corrections des quelques
devoirs automatisés faits il y a plusieurs semaines. Franchement, là, on est
scié ! Non mais, vous imaginez ? Ils envoient des feuilles une à une,
à l’autre bout du monde ! On a dérangé des gens qui ne nous connaissent pas
pour recevoir un colis et ils se retrouvent en gros à gérer notre courrier CNED
car la très aimable gérante de l’auberge nous informait par mail à chaque
nouvelle lettre… Un sketch… Et en attendant, toujours pas de livrets de cours !
Heureusement que le contenu des cours n’est pas à l’image de leur
organisation ! Bref, les enveloppes nous serviront à allumer le barbecue
ce soir, merci le CNED !
En soirée, nous rentrons dans le parc national à l’ouest, à
une dizaine de km de la ville. On peut y rester deux nuits et trois jours. Le
parc est très agréable, très calme, et il y a des endroits prévus pour le
camping, le long de petites rivières.
Première nuit pluvieuse dans une petite clairière protégée
du vent par de grands arbres.
Le matin, on part faire une balade le long de la côte. 14
km, mais c’est plat, et très agréable.
Pan de Indio, champignon
Les filles s'amusent une bonne partie de la balade au talkie-walkie |
Le soleil brille, mais le vent est toujours très présent. Il
y a quelques passages en forêt un peu flippant avec les arbres qui grincent et
font les essuie-glaces au-dessus de nos têtes. Le sentier sera d’ailleurs fermé
dans la soirée à cause des risques de chute d’arbre.
A notre arrivée, super hasard on tombe sur Ophélie et
Edouard qu’on avait rencontré à Sucre en septembre. Ils terminent avec la
patate une de leurs 365 journées de sport autour du monde ;-) On échange
sur nos dernières semaines de voyage le temps de les ramener en centre-ville et
nos chemins se séparent de nouveau. Jolie surprise.
On dort cette fois-ci dans le second camping du parc, moins
abrité, mais le long d’une rivière, et le vent n’est pas trop fort. Petit barbecue
dans cet endroit calme et beau, c’est vraiment très agréable.
Demain, on a notre première grosse
balade du voyage.
On se lève tôt, et on part pour le lago Roca, à quelques
kilomètres, départ de la balade du Cerro Guanaco. 10 km AR, mais 900 mètres de dénivelé positif…
Le lago Roca, joli miroir au matin |
Première partie dans la forêt, sur 2km, ça commence fort,
c’est très raide, glissant… Mais on y arrive. La suite est une grande tourbière
qui ressemble plus à un bourbier. Ben s’enfonce jusqu’à mi mollet mais les autres passent sans trop se pourrir.
Dernière partie dans des pierriers, c’est raide. On
arrive finalement, après plus de 3 heures d’effort, sur un point de vue magnifique
sur le canal de Beagle, le parc, et la ville d’Ushuaia.
On est super fiers de
nos loulous, ils ont vraiment bien marché. Il fait beau, c’est top.
Dédicace au super club des Tritons Meldois. Vous nous manquez les amis! |
Et en
prime, 4 condors majestueux nous accompagnent dans le début de notre longue descente…
Quelques mètres carrés de neige, Thomas ne résiste pas ;-)) |
Comme il n’y a pas de douches au camping, Ben, Thomas et la courageuse Maïder décident
d’aller se baigner dans le lac… Autant dire qu’au début elle est froide, et
après, elle est encore froide… Mais on se sent mieux et un peu plus
propres…
Retour au camping, nouveau barbecue bien mérité, et une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain, on sort définitivement du parc, non sans avoir fait tamponner nos
passeports avec le tampon du « bout du monde », et envoyé quelques
cartes avec ce tampon et le timbre spécial…
Dernière micro-balade jusqu'au bout de la route |
Impressionnant barrage de castors du Canada, introduits pour leur fourrure il y a 70 ans. Ils ont fait des ravages depuis par leur prolifération mal contrôlée. |
Leurs barrages sont responsables d'inondations importantes et de disparition de nombreux arbres. |
Ça gêne aussi d'autres habitants de la Terre de Feu. Par où passer ? |
On laisse au camping deux couples
de voyageurs français, qui ont la chance de voir débarquer un bus de jeunes
collégiens en classe découverte … la nuit va être sympa… ;-)
Avant de quitter Ushuaia, on repasse par la connexion
internet, dans un petit bar, et comme il se fait tard, qu’il fait froid et
qu’il pleut, on craque et on dine dans une parilla, un restaurant spécialiste de
la viande grillée! Super bon diner, bon moment, on sort de table bien rassasiés
et réchauffés.
On ne mangera pas celle-là mais on aimerait bien goûter ! |
On repart passer une nuit dans le camping municipal, on
reprendra la route demain pour l’est de Ushuaia et l’Estancia Harberton.
Le lendemain matin, nous partons de bonne heure, nous avons
un peu de route. Au moment de quitter la ville, le moteur se met de nouveau en
sécurité… Bizarre, le gasoil est bon ici pourtant… Ben comprend tout de suite le problème en ouvrant le capot : la durite d’air du turbo a été percée par le préfiltre à gasoil installé en France... On fait donc demi-tour direction le garage VW de Ushuaia. Le responsable du garage nous dit ne
pas avoir la pièce en stock, et nous propose de passer chez un pneumaticien (ça
se dit ça ?) pour essayer de réparer le trou avec une rustine, et nous
envoie aussi chez un spécialiste des durites dans le centre-ville. Il
est midi, la gomeria nous fait une réparation comme il peut, avec une belle
rustine à pneu, mais ça ne va pas tenir longtemps. Le spécialiste des durites
ouvre à 15h00. On patiente donc, et à 15h00, nous sommes devant sa porte. Il
jette un coup d’œil, et à son visage, on se dit que ça n’est pas gagné,
pourtant, ce ne sont pas les durites qui manquent dans son magasin. Il fait le
tour, montre à Ben les durites des Amarok, Defender, Iveco, …. Il va fouiller
dans son grenier et au bout de 15 minutes, il revient bredouille, et nous dit
qu’il ne pense pas que la pièce existe en Amérique du Sud… Douche Froide… On
repart au garage VW. Le responsable du garage nous dit qu’il ne peut rien faire
de plus. Cependant, il passe un coup de fil, et nous propose de passer voir un de
ces copains au garage Mercedes de Ushuaia. Il se peut que le Sprinter ait la
même durite que notre Van. Ce copain est en fait le patron du service après-vente
de Mercedes, pas trop en ligne avec le « physique » de l’emploi
auquel nous pourrions nous attendre chez Mercedes : crâne rasé, tatouages
bien visibles, 30 – 35 ans… Il nous félicite pour la voiture, il adore, même si
c’est une VW, et va chercher une durite de Sprinter. Pas de chance, ça
ressemble, mais ça n’est pas la même… Il réfléchit quelques instants et revient
de son fourbi avec un magnifique tuyau PVC. Un coup de cutter sur cette pauvre
durite, 7 cm de tube PVC, deux colliers, et le tour est joué… C’est reparti… Il
nous dit simplement que le turbo envoie une pression de la force d’un coup de
poing dans la durite à chaque fois qu’il se met en marche, et donc que le tube
risque de glisser, il faudra le remettre régulièrement. A la question "Cuanto esta ? ", il nous répond que c’est un service gratuit, pas de
soucis… Du coup, on sort notre «kit remerciements » que l’on garde
toujours prêt maintenant, à savoir : une grande bouteille de bière fraîche
et une barre de nougat XXL. Tout le monde est ravi. On peut reprendre la route.
Christian, rencontré à la Péninsule Valdez avec son camion militaire est mécanicien
à la retraite et il nous confirme qu’on ne peut pas mieux faire, et
que cette réparation peut tenir des milliers de km. Il nous propose d’ailleurs
une amélioration qu’on va essayer de mettre en œuvre, en attendant de trouver
une durite neuve, peut-être au Chili. Merci Christian pour le magnifique
dessin !
Cette fois, nous repartons vers l’Estancia Harberton et la
Fin de la Ruta mais côté est !
C'est plutôt calme aujourd'hui mais pas de doute que ça doit souffler terriblement fort par ici ! |
La jolie Estancia Harberton |
Une piste descend le long du Canal de
Beagle, jusqu'à la préfecture maritime, le bout de la route, sur une centaine
de kilomètres. En descendant, on aperçoit de l’autre côté du Canal Puerto
Williams. On s’arrête pour la nuit sur un des campings gratuits que l’on trouve
sur cette route. Petit coin de paradis au bord d’une rivière. On ira au bout de
la route demain.
La piste est très belle. Au bout de la route, à la préfecture
maritime, on assiste à la capture au lasso de chevaux en compagnie de 3
cyclistes (un néo-zélandais, un Suisse, et un Canadien) qui ont fait la route
depuis Ushuaia la veille ; l’un d’entre eux, le néo-zélandais, est sur les
routes du monde entier depuis bientôt 3 ans, de cap en cap. Il aurait bien aimé
aller au cap Horn en vélo mais il n’y a encore pas de pont pour ce gros rocher
battu par les vents. Du coup il y va en bateau. C’est plus raisonnable.
De notre côté, on savoure le fait d’être arrivé jusque-là.
Un peu émotionnant tout ça… Ce n'est pas toujours tout rose de voyager comme on le fait dans notre petit van mais franchement, des semaines comme celle que l'on vient de passer par ici nous confortent dans nos choix. C'était très fort.
Estancia Moat, fin de la piste. Un bout du monde !!! |
Nous repartons passer la nuit dans notre petit camping
gratuit, avec au programme un feu de camp pour nous réchauffer, ça n’est
pas le bois mort qui manque par ici…
Le lendemain, nous décidons de nous arrêter à Puerto
Almanza où on nous a indiqué un petit restaurant de pêcheur. Le restaurateur
n’est autre que le pêcheur qui va chercher tous ces produits le matin même dans
le canal qui se trouve à quelques mètres… Au programme, saumon, araignée de
mer, purée de papas, au chaud, dans un cadre magnifique...
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