On s’arrête observer la Garganta Del diablo, grande anfractuosité
dans la montagne, où la roche s’est plissée de manière très spectaculaire. Les
strates ne sont plus horizontales, mais quasiment à la verticale sur des
dizaines de mètres de haut.
Rencontre attendrissante |
Un peu plus loin, l’amphithéâtre. Quand on parle, on a
l’impression d’être dans le cœur d’une grande cathédrale. C’est assez sympa
d’autant qu’un chanteur « de rue » et sa guitare sont là ; il ne
chante pas trop mal quelques airs bien connus des Beatles, de Sting, … ça rend
bien.
Cours de géologie en live ! On adore |
Petit comité d'accueil en resortant |
Sur une centaine de km, le paysage est vraiment grandiose,
très minéral.
Shrek (ou Hulk selon les générations...) s'est réincarné en arbre |
Aille! |
C’est une route très touristique ou nous rencontrons pas mal de français
en vacances, et également un couple de retraités australiens, très sympas, en
voyage avec leur gros camion 4*4, avec qui nous échangeons quelques mots, et
rapidement quelques bons plans.
Nous arrivons ensuite à Cayafate où nous passerons la nuit.
What? Des cactus dans les vignes! Non mais!!! |
Herbe bien verte, bien grasse et bien bizarre au pied d'un cactus |
Bâtisse étonnante dans Cafayate |
Détente au camping |
Jolies vignes à la sortie de la ville |
Là
aussi, on discute avec un couple de Suisses, qui voyage en Amérique du Sud tous
les ans depuis 6 ans, 6 mois la première année, 3 à 4 semaines les années
suivantes. Malheureusement, ils se rendent à Salta pour déposer leur Toyota
avec cabine avant de rentrer en Suisse jusqu’à l’année prochaine…
Après quelques courses en ville (les filles ont perdu
chacune une tong à Humahuaca il y a quelques jours, et malheureusement, ce sont
les 2 pieds droits qui manquent…), nous reprenons la route vers Cordoba pour
tenter de trouver les cabañas de la famille argentine que nous avions croisée à
Iguazu.
Changement radical de paysage en descendant vers le sud |
La route commence à être très droite, tant mieux, on usera
moins les pneus… On décide de s’arrêter pour la nuit sur un petit chemin qui
semble tranquille à proximité d’un village. On n’a pas vraiment le choix car
les abords de la route sont clôturés sur des centaines de kilomètres, et il n’y
a aucun chemin nous permettant de nous éloigner de la route principale à part
celui-là.
Tout va bien jusque vers minuit où un 4x4 de la police
s’arrête. Petit coup de flippe quand-même quand on les entend s’approcher et
nous appeler pour qu’on descende. Evidemment, il pleut juste à ce moment-là.
Ben descend, et les policiers nous expliquent qu’il vaut mieux ne pas rester là,
qu’il est préférable de partir pour la station-service à l’entrée du village, c’est
plus sûr. On va pas faire les malins, hein, on remballe la tente en 2-2, et on s’installe
à la station. Les enfants se sont à peine rendu-compte que l’on bougeait. Ça
nous a pris quelques minutes, mais ça n’est pas super agréable…
Arrivée à Cordoba, il pleut beaucoup, les routes sont
inondées… Il s’agit d’une grande ville qui, au premier coup d’œil, n’a rien de
très attirant. On rejoint la jolie commune vallonnée de Tanti, où habitent nos
amis. Pour trouver les cabañas, Maps.Me nous fait passer par des tout
petits chemins, certains sur des propriétés privées ou interdits à la
circulation, ça monte, ça redescend dans tous les sens mais la chance nous
sourit car Mauricio et Vikki ont eu la bonne idée de garer leur immense bus de
voyage rouge et jaune à l’entrée de chez eux. Vikki sort de la maison un peu étonnée…
Faut dire qu’il est 18h00 et on arrive en mode « Surprise ! »
mais dès qu’elle nous voit, grands sourires, embrassades et c’est parti ! Génial !
Elle nous invite à venir faire un tour de la propriété, qui est magnifique,
entourée par deux très belles rivières, avant de prendre un thé à la menthe et
au miel (et quel miel !). Puis elle nous propose que nous profitions de la
douche et de la cuisine d’une de leur cabañas qui se trouve à côté de sa petite
mais super charmante maison. Pendant ce temps-là, les enfants s’en donnent à
cœur joie, Simon a 12 ans dans quelques jours, et Crystal 9 ans. C’est vraiment
très beau, paisible et confortable.
Vue de la maison de Mauricio... |
Petite rivière juste en contre-bas de la maison de Vikki |
Goûter au bord de la rivière, magique. |
Thomas a fini de travailler pour la journée et nargue sa soeur... |
Le jeudi 27 octobre, on quitte notre petit paradis pour traverser la Pampa c'est à dire des centaines de km de pas grand-chose … Un virage de temps en temps, une petite lagune, quelques animaux, un village ou une ville perdu(e)… Plus de 2000 km de ligne droite, c’est bien pour la voiture, mais long pour les occupants.
Petit passage amphibie qui rompt la monotonie |
Encore quelques kilomètres, et nous arrivons à Puerto
Madryn.
Au premier abord, cette ville n’est pas très attirante, avec
son port, des constructions en béton etc, mais nous sommes ici pour les baleines,
pas pour la ville.
On passe une première nuit sur la plage, à une dizaine de
kilomètres de la ville. Nous sommes le samedi 29 octobre, et il fait beau.
Plein de familles viennent profiter de la plage en cette belle journée, c’est
sympa.
Discussion avec les vagues |
On nous a dit que sur cette plage, on pourrait voir les
baleines facilement. On va vérifier. Nous rencontrons en passant deux français,
Françoise qui est de Reims, et Jacques de Paris. Ils voyagent assez
régulièrement, et traversent la Patagonie en voiture de location et dorment en
tente.
Petit diner simple partagé, et on part se coucher, pas de
baleine ce soir mais on est confiant.
Dimanche matin, réveil tranquille au bord de cette grande
plage.
Lever avec le soleil pour ne rien louper, sauf qu'il n'y a rien à voir... Enfin si, quand même, c'est très beau |
Entraînement lecture devant l'Océan. Une réussite |
Craquage en règle pendant la séance de maths |
La mer est calme, mais toujours pas de baleine. Un lion de mer au loin,
quelques oiseaux, mais rien d’autre. On décide de partir au centre
d’information touristique, pour se renseigner Sans surprise, ces derniers nous
disent que le seul moyen de voir éventuellement des baleines, est de se rendre
sur la péninsule Valdez. Le seul hic, c’est que l’entrée sur la péninsule est assez
chère et des locaux comme d’autres voyageurs nous avaient dit que ça ne valait
pas forcément le coup. On va réfléchir. On décide du coup d’aller voir une
colonie de lions de mer au sud de la ville.
La falaise abrite aussi de jolis cormorans de Magellan |
Petite balade agréable dans un parc
naturel protégé. La garde du parc, très sympa, nous explique que les baleines
sont pour la plupart déjà reparties en haute mer cette année, et qu’il ne reste
que quelques baleines femelles et leurs baleineaux. Elle nous indique aussi que
même si nous nous rendons sur la péninsule Valdès, et prenons le bateau (qui
est très très cher pour le coup), nous ne sommes pas sûr d’en voir… Grosse
déception ! On fait donc une croix sur ce moment qu’on attendait tant.
On se console avec un beau bivouac |
C'est le printemps! On fait tout pour ne pas marcher sur ces délicates petites fleurs |
Nous nous apprêtions à partir le lendemain lorsque nous rencontrons un couple de français et
leur guide très sympa qui nous dit avoir pris le bateau sur la péninsule la veille et vu de très
près quelques baleines… Bon bah, c’est parti, alors, … On croise les doigts.
Nous remontons vers le nord, vers Puerto Pyramides.
Nous passons notre première nuit au camping municipal,
propre et à l’abri du vent. Demain, Keral et les enfants prendront le bateau,
Ben préfère attendre au port. RDV à 13h30. Le matin, nous partons vers la playa
Pardela, à une quinzaine de kilomètres, pour voir s’il est possible d’observer
quelques animaux. Et là belle surprise, une baleine passe à proximité de la
plage, c’est loin, mais c’est chouette d’apercevoir cette immense silhouette.
Cool, la journée commence bien. La plage est très belle, il y a une dizaine de
camions et camping-car. Certains sont là depuis 3 mois ! On reviendra
passer une nuit par ici sans doute.
Il manque un petit truc non? |
Il est temps de repartir à Puerto Pyramides, l’heure du tour
en bateau approche. Pas mal de monde sur ce petit bateau, mais les conditions
sont bonnes. Après 35 minutes en mer, le
capitaine repère 2 baleines avec leur baleineau. Comme le veut le règlement, il
coupe le moteur à bonne distance et se laisse dériver. Si les baleines veulent
s’approcher, pas de soucis mais il n’est pas question de les poursuivre ce qui
est pas mal. Elles sont assez proches mais la taille du bateau et le monde
dessus ne permettent de les voir que furtivement ; en gros on n’est jamais
au bon endroit au bon moment sauf quand l’une d’elles est passée sous le bateau
et qu’on a pu voir son dos immense.
Après 15 petites minutes d’observation, il
est déjà l’heure de repartir… Keral est plutôt déçue et frustrée car elle avait
complètement idéalisé ce moment. Les enfants ne sont pas hyper enthousiastes
non plus… D’autres passagers sont ravis en revanche ; ils disent ne jamais
avoir vu de baleines d’aussi près alors qu’ils voyagent beaucoup et ont fait
les sorties en bateau dans tous les pays où il est possible de voir des
baleines. Bon, on va rester avec cette impression-là alors ;-))
Belle colonie de lions de mers au retour |
En revenant, on tombe sur une famille qui fait le tour du
monde, et qui sont de passage sur la péninsule. On accroche tout de suite et on
se donne rendez-vous pour l’apéro. Soirée super sympa, les enfants s’entendent
bien et les parents aussi ! Après une petite balade sur la plage, on
décide de diner tous ensemble dans leur cabañas. Leçon de pasta car ils ont
vécu en Italie et ils ne déconnent pas avec la cuisson ni avec ce qu’on met
dedans !! On remballe donc notre pauv’ sauce toute prête et on déguste des
pâtes al dente avec petit filet d’huile d’olive ! Super bon. On est
vraiment content de cette journée au final, malgré la petite déception des
baleines.
Le lendemain matin, pas d’école (ça fait longtemps), on part
tôt pour Caleta Valdès puis Punta Norte, la pointe nord de la presqu’île, en
longeant la côte est, dans l’espoir d’apercevoir quelques lions de mer, des éléphants
de mer, voire des orques. Pour les orques, c’est loupé, il faut avoir de la
chance. En revanche, on aperçoit pas mal de lions et d’éléphants de mer, d’assez
loin mais dans un environnement magnifique.
Des scientifiques et des photographes se tiennent prêts à saisir une attaque d'orque sur le rivage peuplé de lions de mers. Ils reviennent bredouilles tous les matins depuis 4 jours. |
Les eaux turquoises de petites langues de mer sur la route de la Punta Norte |
Nos premiers éléphants de mer! |
Un mâle |
Un lion de mer |
A Punta Norte, on rencontre deux
gars en voyage avec leur gros camion de l’armée (mais il est jaune
maintenant) ; il s’agit de Gilles et Christian, en voyage pour 6 mois en
Amérique du Sud avec leur camion 4*4 + cellule fait maison. Faut dire, Gilles
est mécano à la retraite, ça aide. On sympathise très vite, et ils nous
invitent à prendre le café dans leur camion. Ça donne plein d’idées à Keral,
qui trouve que le Multivan est parfois un peu petit… On se quitte en espérant
se recroiser.
Le malheureux a été écrasé par une voiture |
Elle, en revanche, réussit à slalomer entre les roues et surtout on la voit à l'oeil nu et de loin ! Brrrr.... |
Cette nuit, c’est la bonne, nous dormons sur la plage de
Pardela. On essaie de se mettre un peu à l’abri du vent, et on passe une bonne
soirée, et une excellente nuit.
Keral voudrait le beige au premier plan |
Au matin, le temps est splendide, et comble du bonheur, les
baleines et leurs petits sont là ! On va avoir la chance de les observer
pendant plusieurs heures.
Ils vont et viennent dans la baie et s’approchent
parfois à moins de 5 mètres du bord. C’est très impressionnant une baleine et
c’est Ben qui vous le dit. Spectacle magnifique. On comprend pourquoi certains
camions sont stationnés ici depuis 3 mois et on ne peut s’empêcher de
repenser au tintouin de la sortie en bateau alors que cette matinée est sans comparaison.
Mais bon, c’est fait, c’est fait.
Ben fini même par aller se baigner avec les filles dans
cette belle eau claire… Eh bien, au début elle est froide, et après aussi…
On serait bien resté encore un peu mais il est temps de
regagner Puerto Madryn, pour faire quelques courses, avant de continuer notre
descente vers le sud. En chemin, on s’arrête de nouveau au point d’information
touristique de la péninsule Valdès pour le Wifi, et on rencontre un couple français de Aix
en Provence avec leurs deux enfants, Céline, Gautier, Abel et Ulysse, qui
entament leur voyage avec un beau camping-car. Nos chemins risquent de se
recroiser, c’est sympa.
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