9- Pantanal do Sul

Dimanche 4 septembre. Nous voici au Pantanal ! On en a rêvé, on y est !!

Le Pantanal est un immense marais de 170 000 m² qui abrite une faune incroyablement riche. Nous ne verrons qu’une partie au sud de cette zone en parcourant la piste qu’on appelle l’Estrada Parque mais c’est déjà génial.

Nous avons prévu de nous arrêter dans la pousada Santa Clara dont nous avons eu des bons échos.

Pour y arriver nous avons une trentaine de km à faire sur cette piste surélevée qui compte des dizaines de ponts. Quel enchantement, de tous les côtés, à quelques mètres de nous : des oiseaux de toutes les couleurs, de toutes les tailles. On n’en attendait pas tant ! Bon, c’est juste un peu long pour les photos… En voici une petite sélection :

Premier contact; de loin on se dit : "franchement les gens sont crados, ils laissent des sacs plastiques partout! En s'approchant on se rend compte que ce sont des dizaines d'oiseaux : des grandes aigrettes

Une grande aigrette en vol

Repérez le filet de volley sur la petite île. Je n'irai pas chercher la balle!

Quiriquiri ou Crécerelle d'Amérique Petit faucon

Ibis plombé

Jacana noir

Aigrette Garzette

Martin-pêcheur

Héron

Un autre faucon, mais lequel?

Famille de capybaras

Nous arrivons en fin d’après-midi à la pousada. Une belle maison à l’écart, avec un beau camping, également à l’écart. On se rend compte que c’est un endroit très touristique. Les activités proposées sont sympas, mais vraiment chères; le camping, très sommaire, également. Mais bon, on ne passe pas tous les jours.

Nous décidons de rester et de laisser passer le lundi, qui est annoncé très pluvieux, pour commencer les activités.

C’est en ce jour du 5 septembre que le cauchemar du CNED commence à se profiler. On apprend qu’ils ont passé quasiment toute la formation des 5^e en e-learning et ils ne savent pas si et encore moins quand des supports papiers seront disponibles !! Nous avions évidemment pris nos renseignements avant d’inscrire les enfants cet été et opter pour la formule mixte avec cours et exercices papier. Bref gros gros stress quand on connaît un peu la qualité des connexions que nous avons eu jusque-là ou simplement parce que nous n’avons pas du tout prévu un voyage à courir les cybercafés ou devant un ordi…

Nous testons, juste pour voir et parler en connaissance de cause : eh bien après plus d’une heure devant l’écran, la page… d’accueil de français se charge partiellement. Ça promet…

Le temps pourrissime et glacial n’arrange pas les humeurs !

Allez, on ne va pas se laisser abattre, revenons à nos oiseaux et profitons de cette région unique.

Keral négocie pour 2 jours d’activité. Au programme balades à cheval, balade en barque à la rencontre des caïmans noirs, sortie nocturne en camion, et… pêche au piranha. Ce qui est TRÈS intéressant avec les activités, c’est que c’est en pension complète obligatoire. On ne va pas se faire prier là. Pas de cuisine ni vaisselle gelée pendant 48h, et des repas chauds, simples mais copieux ! Trop cool.

Thomas tente la coupe flambée

Des Tangaras et leurs amis s'invitent au petit-déj

Paroare à huppe rouge

Geais Acahé 

Caracara

Passereau Tyran Quiquivi

Je ne sais pas mais il doit se laver avec du Mir Black Raviveur tellement il est noir et impeccable

Mardi matin on commence avec la sortie en barque sur le Rio Abobral. Très sympa, une belle balade avec un guide anglophone, qui met un nom sur les oiseaux découverts il y a 2 jours et que nous avons la chance de revoir et surtout les très nombreux caïmans qui peuplent la rivière… Il y en a plein, c’est impressionnant.

Premiers caïmans noirs!

Où est Charlie?

Le voici !!

Enorme!

Capybara

Pipile

Vous les voyez? Vous pourriez les entendre à 15 km à a ronde...

Des singes hurleurs

Retour au camping à midi, déjeuner, et balade de deux heures à cheval sur le terrain de la pousada dans l’après-midi. Chacun son cheval, celui de Ben souffre un peu (c’est lui qui le dit hein), mais super balade, au pas, avec d’autres clients de la pousada. Belle expérience.

Courlan brun

Pécaris

Le soir, sortie en camion pour espérer voir quelques animaux qui sortent la nuit… Bon, le camion doit consommer autant d’huile que de gasoil, émet plus de 100 décibels, et a oublié les amortisseurs donc les animaux sont déjà loin quand nous passons avec notre tape-cul... Mais nous rencontrons une famille française qui vient d’arriver, et qui est au Brésil pour encourager un des participants aux jeux paralympique qui participe à la compétition de tir à l’arc, le 14 septembre. On croise les doigts pour lui.

Demain, on part à la pêche aux piranhas, mais avant, Ben décide de dormir avec les filles dans le carbet à disposition équipé de hamacs et moustiquaires trouées. Sympa de dormir en hamac, il fait frais, mais avec nos supers sacs de couchage, tout va bien.

On va installer un poêle comme ça dans la cuisine en rentrant

Réveil à l’aube, avec un beau soleil, un bon petit déj, et on monte dans la barque avec Julio pour la pêche…

La recette est simple : quelques morceaux de poulets crus, des cannes à pêche en bambou, gros fil et hameçons très solides, on lance, et ça mort de suite.

Vingt piranhas plus tard, sans s’être fait mordre (mais c’est Julio qui s’occupait de les détacher de l’hameçon), on rentre pour déguster notre belle pêche. Julio vide les poissons, un peu de farine, et c’est parti dans l’huile. C’est bon, mais il n’y a pas grand-chose à manger, beaucoup d’arrêtes, et des dents.

Pas besoin d'orthodontiste au retour, Thomas a des nouvelles dents

Cet après-midi, on repart pour 100 km de piste, vers Corumba à la frontière avec la Bolivie.

Et la piste, c’est long, très long, à 20 km/h de moyenne. Mais ça nous permet de scruter le paysage à la recherche de Tuiuiú, l’animal emblématique du Pantanal. Bingo ! Ils sont gigantesques c’est impressionnant.

Tuiuiu, ou Cigogne Jabiru, symbole du Pantanal

Spatules rosées, ... magique

On n'arrive plus à les compter!

Mais ils sont si près que l'on peut compter leurs dents!

Au bout de 60km, surprise, plus de piste, mais une large rivière. Heureusement, un bac vient nous récupérer pour traverser – une petite erreur sur la carte, un pont est censé exister…

Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons sur le bord de la piste pour la nuit. On vous l’a dit, le Pantanal est un grand marécage, et ça se vérifie avec les nuées de moustiques qui viennent nous rendre visite. Rapide diner, et au lit… Merci Mamie pour la moustiquaire !!!

Nuit tranquille, et nous repartons, pour Corumba, plus que quelques heures de pistes.

Maud, des jacarandas!

La mission à Corumba, c’est de trouver une connexion internet pour permettre aux enfants de bosser un peu ou plutôt de patienter devant une page qui ne se chargera jamais. Excellent exercice pour les nerfs.

Donc Corumba, au bord du Pantanal, est une petite ville tranquille, très chaude, mais pas grand-chose à faire… Et heureusement, puisque nous allons passer 3 jours et 3 nuits dans une magnifique … station-service… équipée du WIFI.
Cependant, encore une fois au Brésil, magnifique accueil du gérant de la station-service qui s’inquiète de nous voir « squatter » en famille sa salle de restaurant de station-service. Nous expliquons notre situation et notre besoin, avant de passer en Bolivie, de télécharger et photographier tout ce que nous pouvons pour permettre aux enfants de répondre aux exigences du CNED, qui n’accepte aucun retard dans le rendu des évaluations (alors que rien n’est prêt de leur côté, que les conseillers ne répondent pas à nos questions et que, déjà, de nombreuses incohérences apparaissent dans les premiers cours, …).
Alejandro, le gestionnaire de la station-service, qui parle anglais, nous propose de rester tant que nous voulons, et nous donne également accès aux douches (chaudes) réservées au personnel. Génial, encore une fois, même si nous aurions aimé réduire cette étape…

Nous sommes samedi 10 septembre, et demain, nous passons la frontière pour la Bolivie, espérons que ça se passera plus rapidement que le passage de frontière du Brésil…