5- Buenos Aires 3 : la sortie du van

Jeudi 18 août, enfin, le grand jour est arrivé ; c’est bête, mais on a passé une mauvaise nuit.
Ben a rendez-vous à 9h30 chez Silver Freight avec Sol, qui l’emmène au port pour récupérer notre van.
Un petit café offert par Felipe, et c’est parti. Petite visite du littoral de Buenos Aires avec Sol, et nous retrouvons Federico (le magicien) juste devant l’entrée du port, qui nous annonce qu’il est optimiste, qu’il y a peu de monde ce matin.

Le magicien
Quelques formalités pour pénétrer sur le site, et nous partons prendre le taxi interne, qui tourne en continue. Bon, on s’arrête à chaque personne que nous croisons, le temps que Federico tape la bise, il semble connaître tout le monde ici, et il y a beaucoup de monde ; il m’explique que c’est super important d’entretenir de très bonnes relations avec tout le monde, que ça sert beaucoup, et spécifiquement au port. Il fait ce boulot d’intermédiaire pour les pros, et quelques particuliers, depuis 20 ans.
On part donc vers le scanner. Je vois de loin arriver le container, qui est tracté par un beau Mercedes rouge de 1972, et qui totalise un peu plus de 4 millions de km, avec le moteur d’origine ; belle mécanique, même si on a un peu de mal à s’entendre à l’intérieur.
Le scanner est un grand appareil sur roue qui scanne le container sans l’ouvrir, comme on le ferait à l’aéroport. Deux minutes plus tard, on repart vers l’entrée.


Là, direction le quai d’ouverture des containers ; la non plus, pas trop de queue, une dizaine de camion ; extraordinaire selon Federico. Il me demande d’attendre, en me disant qu’il va chercher la douane. Et 30 secondes plus tard, il revient avec un douanier et les 3 personnes chargées de l’ouverture et du contrôle visuel… Nous passons devant les autres camions, sans problème ; je commence à comprendre pourquoi Federico est appelé le magicien. ce que m’expliquait Federico en arrivant !
Le grand moment, ouverture du container ; le van et la tente sont bien là, en apparence en bon état, il faut simplement que le douanier vérifie que les numéros VIN correspondent. Et là problème, les deux personnes qui accompagnent le douanier ont un certain … embonpoint, …, et ne peuvent pas passer, ni sur les côtés, ni sur le dessus du camion. Mais Federico va chercher une autre personne, beaucoup plus fine, qui arrive à passer sans trop de problème et confirme les numéros au Douanier. C’est bon, on peut replomber le container et le sortir pour récupérer enfin le camion, plus que quelques documents administratifs à sortir. Ça fait 45 minutes que nous sommes là. Un record.
Nous suivons le douanier, et Federico, toujours souriant, passe devant tout le monde dans les quelques files d’attente, sans que personne ne trouve rien à redire, et se met sur le dos du douanier pour obtenir les documents. Et la mauvaise surprise, le document en question ne comporte pas le numéro de passeport de Benoit, le document n’est pas valable ! Federico obtient tout de même la validation du douanier, mais il doit faire en sorte que le document sorte avec mon numéro de passeport ; 4 ou 5 coups de fils, et une personne de l’administration du port accepte de lui faire cela dans les deux minutes. Une nouvelle bise, et c’est bon, l’opération qui devait durer toute la journée a pris une heure trente, Federico est très fier, il a glissé quelques billets à droite et à gauche pour les coups de mains (il me dit que c’est indispensable et que c’est d’ailleurs compris dans notre forfait !
Ben n’a plus qu’à attendre la sortie du camion à la sortie du port, pour nous rendre dans les locaux de Silver Freight. Petit problème, nous n’avons pas la bonne adresse avec le chauffeur, qui est adorable, mais ne parle pas un mot d’anglais (et encore moins de francais), et l’espagnol de Ben est, disons, très basique… Mais on y arrive.
Nous trouvons finalement les locaux, mais c’est l’heure du dej, une heure d’attente à boire le Mate, le garde est sympa, il nous laisse quand même entrer à l’ombre.
Keral arrive avec Sol et sa collègue, et nous ouvrons de nouveaux le container. Cette fois, pas de problème de tour de taille, mais c’est une automatique, et le conducteur n’arrive pas à passer la marche arrière, on sort le van à la main du coup ! Mais il est là, le moteur tourne, et il roule. Tous les employés du centre font le tour de la voiture, ce modèle n’existe pas en Argentine, ils ne connaissent que l’Amarok…







2 heures trente plus tard, après avoir correctement fixé la tente de toit, et préparer un minimum le van, nous rejoignons avec Keral les enfants qui sont restés dans les bureaux de Silver Freight.. Nous les retrouvons heureux, …. gavés de bonbons et de chocolats, et chouchoutés par Sol et ses collègues de Silver Freight…


Encore merci à Sol, Felipe, Federico pour leur aide pour faire sortir le van du port, a priori, ca n’est pas une mince affaire, mais tout s’est bien passé, et nous pouvons prendre la route pour Lujan, à 60km de Buenos Aires, afin de trouver un petit camping pour passer la nuit !!!


Récap des contacts pour ceux que ça intéresse :

On avait établi plusieurs devis pour des traversées en container du Havre ou d’Anvers vers Buenos Aires ou Montevideo et au final le plus intéressant et était
Vlad Bradea de Efie Logistique au Havre qui travaille sur Buenos Aires avec Felipe Mazini de Silver Freight. Hyper sérieux, super contact et très aidant.

3 commentaires:

  1. Ça y est la rentrée est faite Leo et Alexis sont ensemble on pense bien à vous vous êtes ou la gros bisous à tous zrmele

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  2. Bonjour à tous,
    Enfin cette belle aventure repart avec le van. Continuez à nous donner de vos nouvelles.
    Lina cite presque tous les jours Louise et elle a un projet avec elle. Quand elles seront grandes, elles vont habiter ensemble dans un studio pour faire des études. Mais ça tarde de grandir.
    Les fives d'en face.

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