Ils ont commencé à travailler début septembre tous les jours où c’était possible. Pas de vacances, ni dimanche, ni jours fériés. Juste une semaine à Noël et une semaine lorsque nous étions à Santiago en janvier car en vadrouille tout le temps. C’était parfois difficile pour eux mais nous n’avions pas trop le choix notamment pour les 2 grands qui avaient un programme chargé. Maintenant nous avons toujours privilégié les rencontres et les expériences donc il y a eu beaucoup de jours off mais rien de planifié.
Pour Maïder, c’était instruction en famille car nous avions déjà l’expérience des CP de ses aînés. Nous savions que le point important qui pouvait être long et source de stress était l’arrivée du déclic en lecture aussi nous avons profité de ce qu’elle était demandeuse en GS de maternelle pour qu’elle ait ce déclic tranquille à la maison, à son rythme avec des parents détendus ;-)) Et ça a marché ! Elle déchiffrait très bien déjà au début du voyage et n’a eu qu’à s’entraîner d’abord sur le livre de lecture de son école puis dans des petits albums complémentaires et enfin sur la liseuse. Elle faisait tous les jours un peu d’écriture : d’abord des lignes classiques puis rapidement elle est passée à une phrase inventée de son choix et la date chaque jour. Des maths avec Picbille et à plein d’occasions avec nous de manière informelle, un petit album de découverte du monde et roule ma poule. En 1h30 – 2 heures par jours, c’était fait et bien fait. Elle a fini son programme en mars ! On a alors imprimé les séances de l’académie en ligne pour son niveau qu’elle a engloutit en à peine 2 mois donc elle démarré tranquillement un peu de CE1.
Par son âge, son enthousiasme et le temps libre qu’elle avait chaque jour en attendant que les grands finissent, c’est elle qui, à notre avis, s’est le plus ouverte aux cultures et langues des pays que l’on a traversés.
Pour Louise et Thomas, nous avions opté pour le CNED en réglementé de manière à ce qu’ils voient le programme officiel et leur éviter une potentielle évaluation stressante au retour. Nous ne sommes pas enseignants et voulions rester à notre place d’accompagnants.
Bilan : ça a été le plus gros point noir du voyage jusqu’à parfois nous faire douter de l’utilité de continuer le trip dans les premiers mois tout du moins. L’organisation et les nouveautés non maîtrisées du CNED cette année-là y sont pour beaucoup.
Pour Louise, l’année était découpée en 8 modules + 1 optionnel en juin. À la fin de chaque module, elle avait une série d’évaluation sur toutes les matières y compris arts plastiques, musique et sport à l’écrit et à l’oral enregistré. Il y avait souvent en plus un projet transversal type exposé ou autre. Le contenu était vraiment intéressant, bien amené et complet mais beaucoup trop lourd en voyage itinérant et pas bien ficelé d’un point de vue technique avec du contenu interactif qui était mis en ligne en retard ou tout simplement inaccessible dans un pays étranger (dommage pour un centre d’enseignement à distance utilisé par de nombreux expatriés !!!). Avec le recul et en voyant ce qu’elle a (re)fait en CM2, on n’est pas sûr de reprendre le CNED complet pour ce niveau. On se limiterait aux cours de français et maths CNED et on complèterait pour le reste avec les livres multi-matières, les « C’est pas sorcier ! » et une appli pour l’anglais. Alors évidemment, elle a tellement bossé qu’elle est revenue avec un bon niveau et de très bonnes habitudes de travail, elle a adoré les échanges réguliers avec sa maîtresse du CNED (un vrai plus uniquement pour les classes complètes réglementées) mais on aurait préféré qu’elle ait plus de temps pour profiter du voyage sans pression.
Concernant Thomas, au collège à distance, ça a démarré par un véritable sketch. Nous avions pris et payé pour l’option papier qui permettait de travailler n’importe où sur des livrets de cours. Costaud, déjà, mais faisable. C’était sans compter sur le désir, encore une fois, non maîtrisé du CNED, de « moderniser » leur offre en ne proposant finalement que du e-learning aux 5e (les autres niveaux conservaient la formule .PDF). Ils demandaient donc à de jeunes adolescents, quelle que soit leur situation et la qualité de leur connexion, de rester 7 heures par jour minimum devant un écran sans aucune autre alternative !!! Au-delà du choix pédagogique délirant, c’était juste l’angoisse totale non seulement pour des itinérants comme nous mais pour beaucoup d’autres familles qui n’ont pas une connexion fiable que ce soit dans d’autres pays ou même en France. Il y a eu une véritable levée de boucliers des parents pour avoir au moins le choix dans la formule choisie mais le temps que le CNED fasse machine arrière et transforme son contenu en ligne en PDF il a bien fallu faire avec.
Avec les piètres connexions qu’on arrivait à trouver même en ville, Thomas ne pouvait pas suivre un cours correctement car les pages mettaient trop de temps à se charger, souvent avec des bugs… Impossible de se concentrer. Du coup, Keral se parquait, parfois des journées entières non-stop pour capturer les écrans des cours en ligne pour que Thom puisse faire défiler facilement les images… tout ça sur un petit Iphone 5 car il y avait du retard dans l’envoi des livrets de Louise donc elle devait elle aussi travailler sur l’unique ordi. Bref un cauchemar pendant de longs mois. Les PDF ont commencé à être dispo petit à petit à partir de la mi-novembre puis de nouveau gros trou en janvier-février pour rentrer à peu près dans l’ordre en mars !!
De la même manière, le contenu était intéressant, riche et bien amené, mais quelle galère !! Thomas a été super courageux et a réussi l’exploit de tout rendre en temps et en heure !
À la question, et si c’était à refaire ? On a laissé Thomas répondre avec un peu de recul et selon lui, heureusement qu’il a suivi le CNED car il se serait senti fragile voire en difficulté autrement. Au collège, il trouve que c’est important de voir toutes les matières. Il a effectivement fait une 4e tout à fait honorable.
Donc au global, ça a pris énormément de temps sur le voyage, c’était dur, mais on est hyper fiers d’eux pour leur travail et de nous d’avoir réussi à les accompagner du mieux qu’on a pu.
Nos conseils pour ceux qui veulent partir : Instruction en famille (IEF) au CP, mixe IEF/CNED non réglementé en CM1 et CNED en PDF au collège.
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