51- La grande traversée 3 - Chutes du Niagara et paperasse à... New York!!!!

14 août 2017- On quitte Chicago. Le retour approche maintenant à grands pas puisque nous souhaitons mettre le van en container dans une semaine à New York mais rien n'est finalisé... Qu'est-ce que c'est pénible les shippings !!!
Il nous manque en plus le certificat qui prouve que la voiture est entrée légalement sur le territoire US et sans lui, impossible de la ré-exporter vers la France.
Rappelez-vous, la douane de Laredo, Texas nous avait certifié que notre véhicule était enregistré automatiquement par photo au passage de la frontière et qu'il n'existait tout simplement pas de certificat papier. Or, après vérification, il n'y a non seulement aucune trace du van dans leur système, mais il existe bel et bien un formulaire spécifique.
Nous avons alors 2 options :

- S'en remettre à l'agence de shipping pour qu'ils fassent établir le certificat (sur quelles bases = mystère) moyennant un petit 350 $,
- Retenter notre chance à une frontière sachant que nous ne sommes qu'à 5 heures de Detroit, aux portes du Canada et surtout que les Vagueauvent, la famille avec laquelle nous espérons partager le container a finalement réussi à obtenir le précieux sésame. C'était juste leur 5e passage de frontière et tentative...💪💪
C'est tout vu, on file à Detroit.
Pas de soucis pour sortir des États-Unis/entrer au Canada/Sortir du Canada en revanche le cirque commence à notre retour, avec les douanes US. Ils ne veulent évidemment rien entendre et comme on insiste un peu ils nous demandent de tous quitter la voiture, la laisser grande ouverte sans surveillance sur le parking, et d'attendre un éventuel supérieur à l'intérieur. Même ambiance désagréable et même discours qu'au Texas. On a beau cette fois leur fournir le formulaire vierge, la copie de celui des Vagueauvent avec les coordonnées du responsable de la douane qui a accepté de le signer, rien n'y fait. On est conscient de devoir bien doser notre insistance car ils seraient capables de nous refuser tout simplement l'entrée mais on ne veut pas laisser tomber car on sait qu'on a raison! C'est là qu'un vieux douanier qui passait par là jette un oeil hautain à notre papier et lâche en s'éloignant que pour ce formulaire, il faut passer la frontière poids lourds à quelques km. Enfin une lueur d'espoir!!
C'est reparti pour un tour au Canada.

Windsor, Canada à droite, Detroit en face

Ce n'est pas encore gagné car là encore ils ne savent pas de quoi on parle, ne se disent pas plus compétents que leurs collègues de tout à l'heure et ne veulent rien signer!
Euh, en fait, les gens, on veut juste rentrer chez nous hein!!
Les aberrations se retrouvent bel et bien dans toutes les administrations...
Heureusement notre sauveur arrive en la personne d'un douanier d'origine libanaise qui parle parfaitement français et semble sincèrement vouloir nous aider. Après une longue attente à tergiverser, ses supérieurs finissent par lui dire en gros : "fais comme tu veux, nous, on ne prend pas la responsabilité mais on ne dira rien si tu signes". Il finit donc par signer et tamponner ce fichu papelard !!! Hallelujah !
Avec tout ça il fait déjà nuit. Que fait-on, où va-t-on à présent? 
Et bien ce serait dommage de passer si près d'une des merveilles naturelles du monde sans s'y arrêter! Alors on rallonge encore un peu le détour, direction... Niagara Falls!!
Du coup on repasse une troisième fois la frontière vers le Canada 😅.
Toutes ces négociations nous ont épuisées! On se pose dans la première station service que l'on rencontre avec les routiers. 
Bonne nouvelle le lendemain car les Vagueauvent sont également du côté des chutes. On les rejoints et on fait la connaissance de Sandra, Julien et les filles jumelles de Sandra, Laly et Céleste. Ils voyagent également depuis un an dans leur fourgon Master aménagé, sur les routes d'Amérique du Sud au Nord. On passe une très bonne après-midi avec eux à parler voyage et évidemment shipping.

Niagara-on-the-lake, à l'embouchure du lac Ontario









Le courant passe bien, les filles sont adorables.


On les quitte à la nuit tombée et on file aux chutes pour les voir illuminées.

Pas mal !!


Dodo sur un parking juste au dessus des chutes.


Voilà ce que ça donne de jour






Nous n'avons pas pris le bateau pour s'approcher des chutes ce qui fait probablement que notre impression est un peu mitigée. C'est puissant mais pas si incroyable que ça après Iguazu en Argentine (désolé, on fait les blasés🙊) et surtout pas mis en valeur avec tous ces complexes autour.




En gros, contents d'être passés par là mais heureusement que ce n'était pas l'objectif principal de ce détour. 
Et justement, faudrait peut-être passer la seconde pour l'organisation du shipping! Les échanges qu'on a avec le transitaire qu'on avait choisi (Schumacher Cargo Logistics) commencent à nous faire douter de leur fiabilité. Ils refusent en plus de ça que l'on rentre nous-même les véhicules dans le container. Il faudrait qu'on laisse les voitures avec les clefs dans leur entrepôt pendant au minimum 8 jours avant leur empotage... On ne voit plus trop l'intérêt de sécuriser les voitures et leur contenu dans un container dans ce cas 😬 .
Le devis d'une société que Sandra a dégotée une nuit d'insomnie récente arrive à point nommé! C'est le plus bas qu'on ait eu depuis le début. Reste à négocier les conditions d'empotage. Pour ne pas perdre plus de temps en échange de mail fastidieux et souvent frustrants, on décide de tracer à New York avec les Vagueauvent pour rencontrer le transitaire en direct. 

C'est donc le 16 août 2017 que l'on distingue pour la première fois avec beaucoup d'émotion, la skyline bien connue de la "destination finale" de cet incroyable voyage!!! Sensation incroyable. Un mixe de bonheur, d'excitation et déjà un brin de nostalgie. 



On s'installe sur un parking Walmart à Secaucuse à quelques km seulement de Manhattan!!
Mais l'heure n'est pas encore aux visites.
C'est reparti pour un tour de cirque avec les douanes pour qu'ils enregistrent la demande d'exportation de nos véhicules et signent la liste détaillée de nos effets personnels. On se fait balader de bureaux en bureaux, à croire qu'ils ne le font jamais.
On décide de sortir notre "arme" ultime : des petits envahisseurs redoutables, une ribambelle d'enfants formés à pleurer sur commande si la situation se corse 😈.


Et ça marche! Ils ont pitié de nous et acceptent de signer les papiers alors qu'on aurait dû retourner dans un autre bureau à plusieurs km de là 😀.
Nous arrivons donc avec tous les papiers indispensables prêts chez le transitaire.

Déj au cul de la voiture



Tout se passe au mieux avec le transitaire et on sort limite le champagne car il accepte que l'on rentre nos voitures nous-même dans le container. Faut dire que le Master a une boîte manuelle qui ne se voit pour ainsi dire jamais aux US donc le risque de la casser dans la manoeuvre est grand. D'autres voyageurs en ont fait l'amère expérience.
Ils ne faisaient pas non plus de problèmes avec la tente de toit que certains transitaires voulaient que l'on charge séparément. On vous dit pas les frais supplémentaires, la galère de la manipuler et de trouver le bon matériel pour la protéger ainsi que des risques de l'endommager bien sûr! Donc c'est un vrai soulagement de ce point de vue là également.


New York vue de Newark

On va se détendre et se doucher dans une piscine municipale avant de rentrer au camp plus que satisfaits de cette journée. Comme quoi, encore une fois, rien ne vaut les échanges en direct.





C'est donc l'esprit libéré que nous décidons de nous faire une dernière escapade de 48h jusqu'à Washington avant de dire au revoir au van pour quelques semaines. 

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